Extrémistes et incompris du commun des Valyriens, les Fanatiques ont à de nombreuses reprises eu recours à la violence par le passé. Ils vouent un culte permanent à la déesse Zandramas, allant jusqu'à perpétuer des pratiques barbares telles que les sacrifices humains. Malgré l'omniprésence du Grand Seigneur, le Culte conserve une position influente. Les Insurgés les moins bien positionnés hiérarchiquement parlant redoutent d'être capturés et de finir sur l'autel sacrificiel, les autres se contentent de renifler dédaigneusement lorsqu'ils en entendent parler. Même pour les Insurgés, les sacrifices humains restent tabou.

Malgré cela, les Fanatiques ont droit à une grande place dans la société des exilés, possédant même un territoire plutôt vaste, où s'entremêlent plusieurs galeries et tunnels. Ils y ont installé leur Sanctuaire, ainsi que les quartiers des esclaves.


Les Fanatiques donneraient volontiers leur vie pour l'honneur de leur idole, Zandramas. Ils représentent le Mal à l'état pur, et même si leurs idéaux se rapprochent de ceux de la religion Talienne, leurs pratiques diffèrent totalement.
Très jeunes, une poignée d'enfants sont enlevés à leurs mères. Du jour au lendemain, les voilà séparés de tout ce qu'ils connaissaient, et vivent dès lors en compagnie des Fanatiques. Ces hommes aux visages masqués, vêtus de longues toges et aux voix gutturales les éduquent en leur inculquant ce qu'ils doivent savoir. Petit à petit, les garçons (la majorité des Fanatiques étant des garçons il est rare d'y croiser des filles, sauf en tant que servante) oublient leurs proches, leurs anciens repères. Ils se voient offrir un nouveau nom (généralement, les mêmes noms reviennent à chaque génération, et leurs consonances sont rauques, voire brutales : Agachak, Torblek, Uzbörk...) ce qui implique une nouvelle personnalité, une nouvelle vie. Lorsqu'ils atteignent l'âge adulte, les jeunes hommes ont tout oublié de leur passé. Ils sont désormais prêts à servir Zandramas.

S'ensuit alors une longue existence d'adoration servile. Cinq fois par jours, les Fanatiques prient agenouillés devant la statue de leur icône. Les sacrifices sont hebdomadaires, et lors des situations de crises (meurtres en série dans le Dédale, mutinerie, etc) ils sont plus courants encore. La fréquence des rites sacrificiels dépend totalement de la situation politique dans la cité.

De temps à autre, les extrémistes se regroupent lors de grandes réunions et chantent l'hymne de Zandramas jusqu'au lever du jour.


Les Fanatiques vouent leur existence entière à leur déesse. Ils n'ont droit ni au mariage ni à la procréation, les relations sexuelles étant considérées comme impures. Ils passent leur vie généralement en solitaire, une vie pauvre et inconfortable. Les Fanatiques couchent dans de petites cellules aux alentours du Sanctuaire, parfois directement sur la roche nue. Les plus chanceux possèdent une maigre toile de jute sur laquelle ils s'étendent.  Ils mangent pour la plupart chichement : pain, eau, légumes bouillis. Aucun alcool ni viande ne sont tolérés, ce qui est paradoxal puisqu'il arrive que la fumée âcre dégagée par les bûchers sacrificiels parvienne jusqu'à leurs narines durant leurs repas...

Les Fanatiques ne possèdent rien, hormis leurs vêtements, et parfois un bout de parchemin et une plume pour écrire. Pas écrire à quelqu'un, car ils ont interdiction d'entretenir de contacts avec qui que ce soit. Mais certains aiment écrire leurs mémoires. Les Fanatiques sont peut-être les Insurgés les plus instruits, car la plupart savent lire, écrire, et même compter.

Ils sont la lie des Valyriens. Descendants des parjures d'autrefois ou familles soudainement ruinées, criminels en fuite ou nobles déchus, tous se retrouvent désormais au même endroit, au même niveau. Le Dédale les protège en même temps qu'il les empêche de vivre comme des hommes le devraient. Les Insurgés considèrent tous que la disparition des Pères et Mères de la race n'a fait que laisser place à une nouvelle tyrannie. Ils désirent plus que tout la déchéance du Conseil afin de reconquérir le territoire qui (se disent-ils) leur appartient. Avides de puissances, et pour la plupart incompris, leur vie est souvent difficile.

Certains Exilés décident de s'allier, formant ainsi des petits groupes nommes « hardes » ou encore « meutes », terme peu élogieux car il est d'ordinaire lié à un troupeau d'animaux et non d'êtres humains. Ces groupuscules effectuent parfois des raids à l'intérieur des terres, malgré la surveillance constante des Travelers. La Fosse est leur principale cible, en partie car elle est la plus accessible.



Les droits des Insurgés sont inexistants et nombreux à la fois. En raison de leur exil, le Val leur est interdit : quiconque tente d'empiéter sur le territoire Valyrien est immédiatement abattu par les Travelers qui patrouillent le long de la frontière. Mais à l'intérieur du Dédale, les bannis peuvent jouir d'une cité où l'unique loi fait qu'il n'y en a aucune. C'est le plus fort qui l'emporte, les plus démunis n'ont qu'à rester dans l'ombre. La menace de l'esclavagisme perpétué par les Fanatiques et le Culte de Zandramas oblige les moins influents à se cacher, parfois en disparaissant totalement de la « société » des Insurgés.
Ils se réfugient alors dans les galeries alentours, malgré la chaleur qui se fait dangereuse lorsque l'on s'éloigne trop du cœur du Val. Ils y vivent par petits groupes et s'efforcent de subsister tant bien que mal. La nourriture est rare dans cette partie de la caverne, le manque de lumière empêche les plantes de pousser. On n'y trouve pas grand chose d'autre que des champignons et de la mousse, ainsi que quelques meutes de chiens sauvages, et les dragons des marais de feu.


Il est rare de rencontrer un Insurgé sachant lire. La plupart d'entre eux sont illettrés : là-bas, mieux vaut savoir trancher une gorge plutôt qu'écrire son prénom. Les enfants ne bénéficient d'aucune réelle instruction, et traînent dans les rues en faisant de mauvaises rencontres. Là-bas le mariage n'existe pas, les exilés ne font pas souvent l'effort d'entretenir de longues relations. Il n'y a aucun commerce réel puisqu'il n'y a aucune monnaie, et presque rien à troquer à part quelques larcins dérobés aux plus chanceux. Le crime (organisé ou non) est présent en grand nombre, et il y a peu de métiers « réglementaires ». Beaucoup transgressent les lois Valyriennes en offrant leurs talents d'espion, de tueur à gage ou encore de fille de joie.