Ils sont les soldats du Val, ceux qui ont juré de protéger l'innocent, d'annihiler le mal des Insurgés et de les empêcher d'enfreindre les lois en traversant la frontière. Ils sont braves, inflexibles, et prêts à tout pour la protection des plus démunis. La majorité des Travelers vivent sur un vaste territoire qui leur est dédié au sud du premier plateau, et est protégé par une muraille couvrant plusieurs dizaines de kilomètres. Totalement autonomes, ces soldats bénéficient de tout ce dont ils ont besoin : une caserne, des armes, des montures, un terrain d'entraînement. Certaines unités sont chargées par le Conseil de surveiller la frontière du Dédale, afin de veiller à ce qu'aucun Insurgé ne transgresse les règles et n'entre sur le territoire du Val.

C'est également aux Travelers que revient la tache de monter à la surface chercher de la nourriture ou d'autres matières premières en cas de grande pénurie.
La tenue du soldat de base se compose d'une veste bleue, d'un pantalon blanc et d'accessoires en cuir, tels que des bottes souples ou des brassards de protection. Les plus hauts gradés possèdent des atours plus élégants et moins pratiques.


Pour devenir Traveler, nul besoin d'études ardues et interminables. N'importe qui peut prétendre à rentrer dans l'armée Valyrienne, homme comme femme, à condition d'être accepté(e) par les recruteurs et de savoir lire, écrire, et compter. Les recruteurs, avec l'aide d'un Soigneur (médecin), vérifient l'état physique du postulant, sa santé mentale, ainsi que son habilité à manier son pouvoir. En effet, si les Travelers apprennent à manier les armes (à poudre ou blanches) durant leur formation, la base de leur stratégie militaire repose sur l'utilisation des dons des soldats.
Les soldats sont catégorisés dans quatre grandes classes :

- La branche de première ligne : les Valyriens dont les dons sont offensifs et à faible portée se retrouvent dans cette section. Exemple : lames qui sortent des phalanges.
- La branche de seconde ligne : les Valyriens dont les dons sont offensifs et à longue distance se retrouvent dans cette section. Exemple : tremblements de terre.
- La branche de défense et de soutien les Valyriens dont les dons sont défensifs ou permettent de secourir leurs camarades se retrouvent dans cette section. Exemple : dôme de protection / peut faire cicatriser les plaies d'autrui.
- L'escadron aérien : les Valyriens chevauchent des montures volantes. Ils patrouillent et combattent dans les airs, peu importe la portée de leurs pouvoirs ou même leur nature.

Durant trois ans, le postulant va apprendre les rudiments du métier. (À noter qu'il est possible pour les adolescents de faire un ou plusieurs stages à la caserne pour se faire une idée du quotidien d'un soldat.) Au terme de cette période de formation, le postulant devient officiellement une « recrue ». Avec le temps et l'expérience (et parfois quelques pistons...) il pourra accéder à des grades supérieurs, tels que « chef d'escadron » ou « caporal ».

En raison de leur travail, les Travelers n'ont pas tous la chance ou l'occasion de se marier. La plupart se contentent d'avoir une relation sans lendemain lors de déplacements. Seuls les plus hauts gradés ont le luxe de retrouver foyer et famille trois jours par mois.
Les Maisons Nobles fournissent régulièrement de bonnes recrues pour l'armée Valyrienne, en particulier lorsque plus de cinq mâles naissent dans la même famille : le premier hérite de la fortune familiale, le second peut le soutenir au sein de son entreprise, le troisième peut se vouer à la religion Talienne, le quatrième devenir un Érudit ; mais le cinquième est la plupart du temps envoyé à l'écart pour ne pas perturber d'avantage les choses.
Si les femmes sont acceptées depuis peu, elles restent néanmoins en forte minorité. Sur cent Travelers environ, cinq seulement sont de sexe féminin.


Afin de protéger la nation, les Travelers sont forcés de posséder un équipement efficace. On pourrait dire de leurs armes qu'elles proviennent de l'ère industrielle, voire d'une époque steapmunk : nomd'armesblablabla constituent leur équipement qu'ils utilisent au quotidien.
Pour les attaques lourdes, les soldats préfèrent user de catapultes, ou de mines.


Se déplacer rapidement est également un point important. Essence et pétrole n'existent pas au Val, c'est pourquoi les Travelers sont obligés de compenser par des modes de déplacement naturels.
Depuis toujours, les soldats possèdent une écurie imposante, constituée des meilleurs chevaux du Val. Après quelques expérimentations malhabiles qui ont donné naissance à une nouvelle race, les Travelers ont opté pour cette dernière. Ainsi leur vie est-elle intimement liée à celle des Léobras, félins de la taille d'un équidé. Ils les sellent, les montent, et parcourent sur leur dos de longues distances rapidement.
L'escadron aérien est le seul à posséder des Léobras ailés.

Parfois mal considérés par le commun des Valyriens, leur but est pourtant noble et juste. Censés veiller sur la faune et la flore du Val, les Rôdeurs – comme leur nom l'indique – sont constamment en mouvement. Ils « rôdent », c'est le cas de le dire, partout dans la vallée, et leur voix est supérieure à celle des Maisons Nobles. Ils représentent la vie animale et végétale. La plupart d'entre-eux voyagent aux quatre coins de la caverne, sans se soucier des lois et des barrières. Le Conseil a depuis longtemps décidé que la protection de la nature relevait d'une importance capitale. Les Rôdeurs ont les pleins pouvoirs : s'ils considèrent qu'une zone est trop exploitée, ils mettent immédiatement le holà et les Hommes des Champs n'ont d'autre choix que d'obtempérer.

C'est en grande partie pour cette raison qu'ils sont mal vus et peu appréciés. En plus de cela, certains Rôdeurs profitent de leur statut pour s'adonner au braconnage, ce qui va bien sûr à l'encontre des préceptes de leur travail. Au fil du temps, le terme « Rôdeur » a plus désigné un voyou nomade qu'un défenseur de la nature, et les quelques Rôdeurs intègres se révoltent contre cette tendance réprobatrice.


Devenir Rôdeur n'est pas difficile. L'adolescent peut profiter de l'Académie pour étoffer ses connaissances de la faune et de la flore, mais cela n'est pas toujours nécessaire : n'importe qui peut prétendre à devenir un ranger. Jeunes, vieux, il n'y a aucunes règles, aucunes études à suivre. Il suffit de trouver un Rôdeur qui accepte de servir de mentor pendant quelques petites années (généralement trois à six) et qui enseigne les rudiments de son art. Après cela, l'apprenti peut partir de son côté.

Les Rôdeurs sont solitaires : il est rare de les voir accompagnés pendant leurs voyages. Nomades, ils passent rarement plus d'une nuit dans le même village, n'hésitant pas à coucher à la belle étoile. Ces hommes et femmes – la mixité n'étant pas un soucis – passent leurs journées à voyager, de sorte que peu d'entre-eux peuvent se marier, avoir des enfants, une famille. Il serait en effet compliqué de faire se déplacer constamment une femme et trois enfants...
S'ils ne sont pas riches, ils ne manquent pourtant de rien et se contentent de peu.


Comme les Travelers, les Rôdeurs sont parfois pourvus de montures. Si les soldats privilégient les Léobras, félins de grande taille parfois ailés, les rangers eux préfèrent les montures plus paisibles. L'on retrouve parfois des Sèvebrams, montures liées à la forêt. Il peut s'agir de cerfs, de loups ou encore d'ours de la taille d'un cheval, tous les animaux en relation avec la forêt existent. Les Rôdeurs ne les achètent pas, il s'agit d'animaux non domestiqués. Une fois qu'humain et Sèvebram se sont rencontrés, il est rare qu'ils se quittent : un lien invisible se tisse entre eux. Cette relation est bien différente de ceux des Travelers avec leurs montures félines, car les Sèvebrams ne sont pas interchangeables.


Les Sèvebrams se reproduisent et naissent entre Ashemon et Chaldan. Sept ans après leur naissance, enfants Valyriens et jeunes Sèvebrams migrent instinctivement dans la clairière du Temple Austral. Un à un, les nouveaux-nés posent une main sur le front de l'un des animaux, afin de constater si des liens se forment entre-eux. Si c'est le cas, les deux jeunes grandissent ensemble et ne se quittent plus. Toutefois, comme ce rituel n'est pas répandu dans tout le Val, certains Rôdeur ne rencontrent jamais leur Sèvebrams, ou alors bien plus tard.

En raison de leur vie nomade, les Rôdeur sont forcés de s'encombrer de peu de choses et n'emportent ainsi que le strict nécessaire : couvertures, tente, nourriture, tenue de rechange, et quelques armes au cas où.

Comme de bien entendu, les Civils sont les plus représentatifs du Val que tous les autres habitants de la caverne. Constituant la majorité du peuple Valyrien, ils sont à la fois humbles et serviables. Nombreux sont ceux à croire encore aux idéologies des Pères et Mères de la race, et beaucoup redoutent les décisions du Conseil. Malgré leur nombre, les Civils sont mal représentés parmi les plus grands : rares sont ceux qui ont accès aux discussions importantes ou aux prises de décisions décisives. Ils sont considérés comme des personnes sans influence ni intérêt, tout juste bon à couper du bois ou bécher la terre. Les plus démunis résident dans de sobres bâtisses, parfois bancales, alors que les plus chanceux ont le plaisir d'habiter dans une vraie maison.

Très jeunes, les enfants commencent à travailler et délaissent ainsi leurs études. Ce cap se produit généralement après leur retour de l'Académie, une fois leur apprentissage achevé. Ils rejoignent leurs parents et apprennent un métier, soit en reprenant le commerce familial soit en suivant leur propre voie. Les opportunités étant rares, la plupart se contentent de remplacer leurs parents une fois que ceux-ci ont pris leur retraite.
Il n'est pas rare de croiser une jeune personne ne sachant pas écrire : ils apprennent à compter -c'est toujours pratique pour commercer- et à lire, mais manquent d'éducation. C'est cela qui contribue à les faire passer pour ignares et analphabètes.
À l'inverse des demoiselles des Maisons Nobles, les jeunes filles communes ne se voient pas imposer un mari. Elles choisissent elles-même leur époux, n'hésitent pas à avoir plusieurs relations (parfois sans lendemain) avant de s'engager définitivement. Le divorce n'existe pas encore, mais certains couples se séparent en s'arrangeant comme ils le peuvent auprès de Dévots plus ouverts d'esprit. On remarque ainsi une véritable liberté sociale par rapport aux plus riches. Les Maisons Nobles marient parfois une cousine et son cousin ensemble, alors que chez les Civils cette pratique est mal considérée. En revanche, les relations homosexuelles ne sont que très rarement réprimées.

Certains considèrent Tal comme leur protecteur tandis que d'autres ne croient que très peu en lui.


Les membres de la populace sont pour la plupart des gens issus d'un milieu rural. Travailler la terre (sans s'enrichir suffisamment pour devenir un Homme des Champs, toutefois), métiers de tissage, de ferronnerie, de menuiserie... les métiers auxquels ils ont accès sont surtout manuels, même si quelques uns suivent une autre voie, qu'elle soit artistique ou plus poussée.

Les Civils sont peut-être les Valyriens qui utilisent leur pouvoir le plus souvent (après les Travelers). Au contraire des Maisons Nobles, ils n'hésitent pas à user de leurs dons pour subvenir à leurs besoins au quotidien, si ceux-ci le permettent. Les enfants jouent à confronter leur maîtrise, ce qui leur permet d'acquérir un excellent contrôle.