Coria Volantis

III. Présentation du Pouvoir

Ce pouvoir permet à Coria de faire pousser de la végétation sur tous les terrains. Elle peut également les contrôler ou contrôler directement la végétation environnante.

Coria utilise plutôt son pouvoir de façon pacifique, cependant la tentative de suicide de Coria a provoqué une réaction vis-à-vis de son pouvoir, car ce dernier s’est enclenché de lui-même (sans contrôle de sa part) pour la sauver. Depuis ce jour, il arrive que la chlorophylle s’active d’elle-même pour protéger Coria de quelconque danger (en attaquant le danger ou en protégeant Coria), même si Coria est consciente ou inconsciente. Dans ces moments là, la jeune femme n’est que spectatrice de son pouvoir, puisqu’elle n’a aucun contrôle, ou du moins elle n’a pas encore trouvé la solution pour acquérir ce contrôle. Par contre, cette réaction ne peut avoir lieu que lorsqu'il y a déjà de la végétation dans l'environnement proche de Coria et que ce n'est pas Coria qui l'a créé.

IV. Apparence & Personnalité

Normalement Coria est d’un naturel doux, joyeux, voire gaie. Une jeune femme, certes discrète, mais débrouillarde, compréhensive, souriante et très aimante. Mais depuis 3 ans la jeune fille a du mal à retrouver ce naturel. La tristesse, la dépression, la solitude et l’impuissance ont pris le dessus sur elle. Vous la verrez toujours sourire, mais ce sourire est loin d’être sincère, car depuis la disparition de son ami, Coria s’est refermée sur elle-même au point de devenir, inconsciemment, moins sociable vis-à-vis des autres. De plus, Coria n’a jamais eu un fort caractère, elle a toujours été lâche et plutôt craintive. Elle est également le genre de personne qui vit avec le cœur et non avec la raison, elle se laisse donc très vite emporter par ses émotions. Du coup, cette perte n’a fait que l’enfoncer un peu plus dans ce gouffre de solitude, de désespoir, de culpabilité… jusqu’à vouloir mettre fin à ses jours. Mais son pouvoir l’a sauvé in extrémiste.

Dès lors, Coria s’est rattaché encore plus à sa passion pour la nature et grâce à cette dernière, elle remonte la pente petit à petit. Coria essaie de reprendre goût à la vie. Elle se sent plus sereine, calme, apaisée et même rassurée au milieu de la nature (serre lorsqu’elle est dans la villa, mais dès qu’elle peut sortir, elle n’hésite pas à aller là où la végétation a tout les droits). Elle a même récupéré un peu d’espoir en se disant que peut-être un jour, celui détenant son cœur, reviendrait la voir et qui sait… l’emmènerait loin de cette vie artificielle, sans vie. Une vie qu’elle ne peut fuir par peur et par manque de courage…

V. Historique

Coria est née le jour du printemps dans la famille Volantis. Deux ans plus tard, la famille eu une nouvelle petite fille prénommée Coralis. Les deux filles grandirent dans la joie et l’innocence. Ces 7 premières années de la vie de Coria furent les plus belles et heureuses.

Malheureusement ce bonheur ne dura pas.
Lors d’un hiver rigoureux, Coralis mourut dans un incendie accidentel de leur maison. Ni Coria ni ses parents ne purent la sauvée et tout brûla, devint cendre ; à tel point qu’on ne retrouva pas de trace du corps de la petite. Tout ayant été carbonisé à une vitesse fulgurante, le seul moyen que la famille trouva pour accomplir l’enrochement fût de ramasser quelques cendres dans la chambre de Coralis (là où elle dormait) et de les transporter dans un vase. S’en suivit 7 jours de deuil. Coria, était sans vie et supporta très mal ces 7 jours. Même si on lui expliquait que la mort n’était pas une fin en soi, Coria était encore trop dévastée et sous le choc.
A leur retour, la famille séjourna quelques mois chez des amis avant de pouvoir construire une nouvelle maison. Durant cette période, Coria ne cessa de passer ses après-midi là où eu lieu l’incendie. Elle restait des heures agenouillée sur la terre meurtrie à l’emplacement exacte où se trouvait auparavant le lit de Coralis. Coria n’était alors remplie que de tristesse, de culpabilité et de nostalgie.

Un de ces après-midi là, alors que Coria était une nouvelle fois agenouillée au même endroit depuis des heures, au moment où elle décida enfin de relever la tête, elle s’immobilisa. A peine avait-elle levé les yeux, qu’elle remarqua immédiatement une sublime et quasi transparente fleur sur la terre noircie par les flammes. La fameuse et rarissime Ekkia… Coria n’en croyait pas ses yeux. Elle ne connaissait cette fleur que par les contes de fées que lui lisait sa mère pour s’endormir. Jamais elle n’aurait cru en voir une en vrai. Comment était-ce possible ? Est-ce que des cendres provenant du corps de sa sœur étaient toujours là ?
Submergée par d’indescriptibles émotions, Coria tendit sa main tremblante vers l’ekkia, mais sans savoir pourquoi elle resta à quelques centimètres de la fleur sans la toucher. C’est alors qu’une lueur verte claire éclaira sa main, son corps, puis les environs, l’éblouissant totalement. Coria ne se souvient pas de ce qui s’est passé par la suite, puisqu’elle s’est évanouie durant l’éblouissement. La seule chose dont elle se souvient, c’est qu’à son réveil l’ekkia était toujours là, à une différence près : cette dernière était désormais entourée par un magnifique petit jardin protecteur, coloré et parfumé.

Quelques jours plus tard, Coria comprit, grâce à ses parents (vous imaginez bien qu’après l’évènement la petite Coria a couru jusqu’à les trouver, tout leur raconter et les emmener au dit endroit), ce qui s’était passé ce jour là. L’apparition, la vue et les émotions, qu’elle avait ressenties alors, avaient provoqué l’éveil de son pouvoir. Inconsciemment, son pouvoir a retranscrit les émotions de Coria dans ce jardin : le désir de faire vivre éternellement cette fragile fleur, ainsi sa sœur vivrait éternellement. Un sanctuaire fleurit…

Depuis, Coria s’entraîna un minimum avec ses parents pour comprendre son pouvoir, mais pour le contrôler et apprendre son fonctionnement, il fallait attendre son entrée à l’Académie.


Comme tous les enfants âgés de 12 ans, Coria entra dans l’académie. Elle fut très impressionnée, mais cette agréable surprise ne dura pas très longtemps. Très vite, Coria se renferma et resta à l’écart des autres élèves, ne sachant trop comment être sociable.  Coria passa ces 7 mois à contrôler son pouvoir, à apprendre et à améliorer ses connaissances sur les plantes et la végétation en générale. Elle montrait une telle facilité dans ce domaine, que certains de ses professeurs lui offrirent quelques manuscrits (pas appartenant à l’académie bien sûr) sur le thème avant de partir de l’académie.


Les années qui suivirent furent assez routinières et monotones. Dès son retour, Coria fut rapidement mise au service de la Maison Perlamïr et chargée de veiller au bien être de la benjamine, Anadran. Elle faisait de son mieux dans son travail et on ne se plaignait jamais d’elle. Coria arrivait même à être souriante, à côtoyer les autres domestiques et à se lier d’amitié avec Anadran. Mais cette dernière grandissait vite et dès qu’elle fut en âge d’aller aux soirées avec des filles du même milieu qu’elle et de se faire courtiser, la benjamine commença petit à petit à être plus froide, plus distante envers Coria.
Coria ne remarqua pas ce changement tout de suite, car ses pensées étaient ailleurs. En effet, à la même période, la jeune femme n’avait qu’un nom en tête : Scamüel. Un grand et impassible brun, qu’elle a rencontré au marché de Ridewall le jour où Anadran l’avait envoyé chercher une commande de tissus. Coria en tomba amoureuse au premier regard. Elle ne sait trop comment, mais ce dernier l’aborda et au fil des jours, ils finirent par être amis. Bien sûr, ils se voyaient peu, puisque Coria ne pouvait sortir que lorsque ses maîtres lui demander d’aller chercher une commande ; mais chacune de leurs rencontres étaient inoubliables pour elle. Coria avait l’impression de revivre et elle serait restée des heures avec lui.

Cependant, un beau jour tout s’écroula. Scamüel ne donna plus signe de vie. Coria essaya d’aller au marché tous les jours, mais elle ne le retrouva pas. Cet évènement affecta énormément Coria : elle perdit presque automatiquement son sourire et sa gaieté, pour laisser place à la dépression. C’est à ce moment qu’elle remarqua la distance qui s’était installée entre elle et Anadran ; surtout quand la noble lui rappeler qu’elle n’était qu’une simple domestique. Dès lors, Coria perdit goût à la vie petit à petit. Elle passait des heures dans la serre de la villa en gardant l’espoir que Scamuël la contacte d’une façon ou d’une autre, mais les jours, les semaines, les mois passés et Coria ne reçu aucune nouvelle.
Après un an d’attente, la dépression de Coria devint trop forte et une nuit, alors qu’elle se dirigeait vers la serre, elle commit l’impensable. Coria arracha du fil barbelé à une clôture en construction, couru vers la serre pour que personne ne l’a voit et… s’enroula le fil barbelé autour de son cou. Malgré la violente douleur, le sang s’écoulant le long de son cou, Coria continua de serrer de plus en plus fort. Bientôt, ses yeux se voilèrent, son ouïe, le manque d’air se fit sentir cruellement.... Jusqu’à que des lianes s’agrippèrent aux poignets de Coria et sur le fil barbelé, stoppant totalement l’action en cours. Coria s’évanouie alors, mais le mal était fait. Son cou était lacéré par trois ouvertes et le sang s’étalait sur le sol de la serre. Les lianes en question lâchèrent les poignets de Coria pour foncer contre les vitres de la serre, provoquant un bruit assourdissant qui réveilla les habitants de la villa.

C’est ainsi que Coria fut retrouvée et sauvée par des domestiques alertés par le bruit. A son réveil, voyant qu’elle avait échoué, la honte la submergea, car elle dû faire face à tous les domestiques mais également à ses maîtres. Coria ne mentionna jamais ce qu’elle avait fait ce soir là, à quoi bon ? Cela se devinait largement. On ne la renvoya pas, puisqu’elle n’avait fait aucun mal à personne de la Maison, cependant on lui ordonna de remettre de l’ordre dans la serre et bien entendu de ne plus recommencer, sinon cette fois ses maîtres la renverrait chez ses parents en leur racontant tout. Et ça il en était hors de question, Coria ne voulait pas que ses parents apprennent une telle chose. Comment auraient-ils put le supporter ? Ils avaient déjà perdu un de leur enfant, alors s’ils apprenaient que celui qui leur rester avait tenté de se suicider… Ils ne s’en remettraient jamais. A cause de cela, Coria se soumit et obéit.


Trois ans. Trois longues années s'étaient écoulées depuis la disparition de Scamüel et même si le coeur de Coria espérait toujours, cette dernière faisait tout son possible pour l'oublier. Sans succès, mais pour occuper son esprit, elle se donnait à fond dans son travail et continuait à passer du temps dans la serre. Que pouvait-elle faire de plus? Fuir? Pour aller où? Et toute seule? Non... Coria n'en avait pas le courage et préférait rêver sa vie que de la vivre.

A quand le retour de l'impassible et ténébreux brun pour venir sauver son petit oiseau?

VI. Et le joueur, c'est qui ? n_n