Les Dévots, aussi appelés les « Dévoués » sont les fervents adorateurs du dieu Tal. Alors que leurs cousins Fanatiques sont très mal considérés, eux sont respectés, voient appréciés du peuple Valyrien. Censés représenter la sagesse, la pondération et la pureté, ils rappellent aux plus nostalgiques l'ère des Pères et Mères de la race. Leurs idéaux sont justes, leur passion aussi, et eux ne s'enferment pas dans un extrémisme exacerbé. Les Dévots sont conduits par la Sybille, qui prend toutes les décisions et siège au Conseil. Autrefois, la Sybille et le Soigneur représentant de l'Hôpital ne s'entendaient guère, et il arrive que certaines rivalités soient ravivées encore aujourd'hui entre ces deux organisations.

La religion Talienne est là pour prodiguer paix et amour aux Valyriens. Les Dévots s'efforcent donc de la représenter au mieux, et brandissent leurs idéologies comme des bannières.


Ici, pas de rites sacrificiels, pas d'esclaves : juste plusieurs Temples disséminés dans tout le Val (quatre, dont un en ruines et qui n'est plus en activité). Les jeunes gens (garçons et filles) peuvent demander à suivre une formation dans un Temple à partir de leurs dix ans. Sans être totalement coupés de leur famille, ils déménagent toutefois auprès de leurs aînés pour apprendre leur métier. Durant six ans, ils vont étudier, enregistrer les rites, les formules, l'histoire de Tal et ses bienfaits. Ce n'est qu'au terme de cet apprentissage que les adolescents peuvent porter la toge immaculée des Dévots., après avoir prêté serment de guider leurs frères et sœurs vers la voie de Tal, de bénir chaque jour que celui-ci fait et de vivre à l'écart du vice, du péché et de la tentation.  

Les Dévoués font figure de conseillers pour le peuple : un homme peut se rendre au Temple demander conseil, prier, ou s'entretenir avec l'un d'eux. Les plus jeunes Dévots ne sont pas habilités à guider leur prochain, ils se contentent donc d'entretenir le Temple, de subvenir aux besoins de la Sybille et de répandre les idéaux positifs de Tal un peu partout. Les Dévots considèrent chaque vie comme étant égale et précieuse : abattre un bœuf est pour eux aussi grave que tuer un homme.


À l'inverse des Fanatiques, la vie des Dévots n'est pas obligatoirement solitaire. Ils peuvent prendre mari ou femme, avoir des enfants et même vivre en dehors du Temple auquel ils sont rattachés, en bref : avoir une vie extérieure à leur religion. Les impuretés de la religion Talienne ne sont pas les mêmes que celles du Culte de Zandramas. Si leur existence reste humble et végétarienne, ils peuvent en revanche posséder une maison, des vaches laitières, un jardin... tout ce qui est suffisant pour vivre agréablement entouré d'une famille.


Certains religieux décident d'avoir un emploi à côté de leur but principal. Leur foi le leur permet, tout comme le serment qu'ils ont prêté avant d'entrer officiellement en service au Temple. On peut donc être Dévot et éleveur de brebis à la fois, à condition de ne pas consommer ni vendre les bêtes pour leur viande.

Les médecins du Val ne sont pas les mêmes qu'à la surface. L'Hôpital de Pride est moins un lieu de paix qu'une véritable institution. Les médecins, appelés Soigneurs, sont les seuls à être en mesure de soigner les Valyriens. Bien que cela ne soit pas obligatoire, la plupart des Soigneurs (parfois appelés « Mages », titre respectueux qu'eux seuls peuvent se glorifier d'obtenir de temps à autre) possèdent des dons leur permettant de soigner le corps d'une personne ou son esprit. À de nombreuses reprises par le passé, Soigneurs et Dévots se sont défiés, et une certaine rivalité existe toujours entre-eux. Plus étriqués et moins visionnaires que les membres des autres Ordres, les Mages font apparaître cet aspect de leur personnalité dans leur apparence vestimentaire : vestes sombres et chausses d'une sobriété à toute épreuve constituent leur garde-robe officielle.

En d'autres temps, on les prendrait plus pour des espions tant leurs vêtements sont sombres et sans attrait, comme s'ils s'efforçaient de rester discrets.
Il n'y a aucune division au sein de l'Hôpital : tous les Soigneurs sont rangés dans la même catégorie.


Il arrive que la Science soit très liée aux pratiques des Mages. Ces derniers, s'ils sont en quelque-sorte réfractaires à toute sorte de progrès ou d'avancée technologique, s'emploient pourtant à étudier le corps humain afin d'être toujours plus apte à soigner  leurs patients.
L'anatomie n'a plus aucun secret pour eux, ils sont d'ailleurs capable d'effectuer des opérations chirurgicales importantes lorsque leurs dons le permettent. En plus de cela, les Mages se sont efforcés d'approfondir leurs connaissances de la flore. Soigner par les plantes se révèle parfois efficace, et ces expériences leur ont également permis de découvrir certains poisons aujourd'hui réputés.

La plupart des Soigneurs sont concentrés au centre de la capitale, là où se trouve l'Hôpital. Toutefois, quelques poignées de médecins sont disséminées un peu partout dans le Val, n'hésitant pas à s'installer en solitaire dans un village où aucun Mage n'avait élu domicile auparavant. Sans ces ermites, il n'y aurait aucun médecin dans les recoins éloignés.



Ne devient pas Soigneur qui le veut ! Au terme d'études complètes à l'Académie (huit ans en tout : cinq ans d'apprentissage théorique et trois ans de pratique auprès d'enseignants), les jeunes gens alors âgés de vingt ans (la plupart des enfants désirant devenir Mages restent à l'Académie après s'y être rendu pour apprendre à contrôler leur don) doivent trouver un maître qui accepterait de terminer leur formation. Étant donné que peu de Soigneurs cherchent des apprentis, trouver un tuteur peut parfois se révéler difficile, certains même finissent par renoncer et changent de voie.
Lorsqu'il a trouvé un tuteur, le jeune homme (ou la jeune femme, puisque depuis peu les filles peuvent elle aussi avoir accès à de hautes études) reste à ses côtés dix ans de plus. Son maître ne lui permet tout d'abord que de l'observer puis, s'il le juge suffisamment prêt, il peut le laisser soigner lui-même les blessures les moins graves. À la fin de cette décennie, l'apprenti prête serment devant les doyens de l'Hôpital, et devient Soigneur à son tour. Il lui aura fallu dix-huit ans de patience et d'effort pour parvenir à ce but. Une fois cela fait, il peut s'établir où il le souhaite, ouvrir sa propre agence de santé, ou se contenter de rester à l'Hôpital, et prendre à son tour un apprenti.


À moins d'avoir des parents extrêmement cléments, ce sont en général les enfants de Maisons Nobles qui ont accès aux longues études. Il y a très peu de fils de charpentier à l'Hôpital, car les enfants de familles modestes restent la plupart du temps chez eux pour aider leurs parents à travailler.

Dans tout le Val, ces hommes et femmes sont respectés en raison de leur savoir immense. Les Érudits, ou « Ceux qui Savent et Connaissent » n'ont pas la possibilité de quitter l'Académie hormis durant les rares vacances qu'ils s'octroient de temps à autres. Plus que de vulgaires rats de bibliothèque, ils sont les gardiens de la connaissance. Les étagères de l'Académie renferment des trésors de valeurs inestimables. Ainsi, les Érudits sont autant des historiens que des protecteurs : ils savent se battre et seront prêts à le faire en cas de nécessité. En plus de ces devoirs déjà importants, ils enseignent aux jeunes Valyriens à maîtriser leurs pouvoirs. Le contrôle de soi -d'avantage que la force brute- est une valeur qu'ils prodiguent aux nouvelles générations, perpétuant ainsi des décennies d'héritage.

Ces devoirs peuvent parfois sembler bien lourds, et ils les sont. Chaque jour, les Érudits se doivent de veiller à la protection des ouvrages qui couvrent les étagères. Il y a plus de deux-cent mille livres et parchemins rangés avec une précision minutieuse. Il arrive qu'un membre de l'Académie désire se spécialiser dans un domaine en particulier (instruction des plus jeunes, histoire du Val...), il obtient alors le statut de "professeur" et se charge de répondre aux questions en rapport avec sa spécialité.


Tout comme les Soigneurs, les Érudits doivent poursuivre leurs études afin d'obtenir ce statut. Il n'y a pas réellement de diplôme ou de serment à prêter : au bout d'un certain temps, les jeunes gens qui sont restés au château sont considérés comme faisant partie du décor. Toutefois, les sages les plus âgés considèrent leurs cadets comme « novices » jusqu'à ce qu'ils n'atteignent la quarantaine. En effet, pour atteindre une certaine maturité, ils imaginent qu'il faut pour cela atteindre un certain nombre d'années en retour.
Il n'y a pas de misogynie au sein de l'Académie : femmes et hommes

Le château possède un grand nombre de chambres mises à disposition des Érudits, lesquels ont ainsi pris l'habitude de résider à l'Académie.  La vie y est paisible : les sages se lèvent à l'aube, prennent le temps de remercier Tal pour cette journée qui commence, puis poursuivent leurs travaux historiques ou littéraires. Certains livres ou parchemins abîmés nécessitent d'être totalement réécrits sur une surface moins fragile, et même s'il existe des machines à imprimer, les Érudits se font un devoir de tout retranscrire à la main. Il faut parfois une décennie entière pour achever la réécriture d'un épais grimoire.


Les Érudits sont en quelque sorte des ermites, et la plupart d'entre eux ne quittent pas l'Académie une fois qu'ils y sont installés. Toutefois, rien ne les empêche de prendre femme ou époux et de déménager leur famille au château. L'aile Est rassemble toutes les pièces et quartiers habités.