Cartographie du Val
- Carte du Val:
La vie dans la caverne
À quelques centaines de mètres du Val se trouve un volcan, que les volcanologues de la surface ont décrété comme « faussement inactif » : en effet, le géant endormi dégage toujours de la chaleur. Grâce à leur matériel, les scientifiques ont détecté une agitation au cœur du volcan et, supposant qu'il serait dangereux de s'aventurer dans les parages, ont interdit à quiconque de s'en approcher.
Il y a des siècles de cela, ce volcan subit une violente éruption. La lave, en refroidissant, boucha la cheminée du géant tout s'emmagasinant sur son côté, formant une montagne accolée au volcan. La lave s'écarta en un dôme de roche volcanique. Au centre de cet espace se développa une végétation luxuriante, c'est ainsi qu'apparut le Val.
Les volcanologues de la surface continuent de surveiller l'agitation du volcan. S'ils détectent toujours un cœur de chaleur important, celle dégagée par les Infectés passe inaperçue par rapport à celle du géant endormi.
Si les Valyriens ignorent qu'ils vivent auprès d'un volcan, ce dernier contribue pourtant à les protéger. Les cheminées percées dans la voûte permettent d'aérer le Val, mais dans les galeries avoisinantes, la chaleur est telle qu'il est impossible de s'y aventurer, passé une certaine distance. La température excède les cinquante degrés à certains endroits, décourageant les Valyriens de sortir du Val.
À ce jour, seuls les Travelers ont trouvé le moyen de sortir de la caverne, par le biais des cheminées ou de la rivière souterraine.
En l'An 41 (1984 pour la surface), l'URSS met en place un programme d'essais nucléaires dans le but d'intimider les États-Unis. Cela se passe au-dessus du Val. La manœuvre échoue, une bombe explose malencontreusement, irradiant les alentours sur plusieurs kilomètres. Dans le Val, les secousses sont telles que plusieurs stalactites de bonne taille se détachent du plafond et viennent s'écraser sur le sol, causant ainsi des ravages monumentaux. Plusieurs dizaines de personnes meurent, des maisons sont détruites, les fondations de Pride sont ébranlées.
À la surface, les essais s'arrêtent, et l'URSS est forcée de déplacer sa base militaire à plusieurs kilomètres au Sud, là où les radiations s'estompent.
Les Infectés ne souffrent pas des radiations : celles-ci n'ont aucun effet sur eux, ce qui permet aux Travelers d'entrer en contact avec la base militaire de temps à autre.
Le Val s'étend sur plusieurs centaines de kilomètres de long, une cinquantaine de large et un kilomètre de haut, de sorte qu'il est presque impossible, à moins de le vouloir délibérément, de rencontrer l'une des parois rocheuses. À pied, il faut plusieurs semaines de marche pour parcourir le Val dans sa longueur.
Lorsque l'on lève les yeux, on ne discerne nullement le plafond de la caverne. En effet, une épaisse brume scintillante, dégagée par le cristal de quartz, le dissimule à la vue.
Disposé sur cinq plateaux différents, formant comme une estrade naturelle, le Val ne ressemble en rien à une grotte classique. Le sol est recouvert de terre, si bien qu'herbe, légumes, fleurs et arbres peuvent y pousser. Toutefois, sans lumière, les plantes ne pourraient pas se développer. Le quartz recouvrant les galeries avoisinant le Val réfléchissent les rayons du soleil dans un jeu de miroir, jusque dans la vallée. Néanmoins, il fait toujours légèrement plus sombre dans le Val qu'à la surface, même en plein jour, notamment dans les endroits où les plaques de quartz sont moins présentes ou moins accessibles, sur les deux derniers plateaux par exemple.
La photosynthèse des plantes permet de renouveler l'air dans la caverne. Néanmoins, cela serait insuffisant si quelques conduits remontaient jusqu'à la surface, tels de véritables cheminées naturelles. Ces conduits évacuent ainsi la fumée et les odeurs, évitant au Val de devenir un huis-clos invivable. Les Valyrien ont creusé une dizaine d'autres cheminées, latérales cette fois-ci, le plafond étant trop haut pour y accéder en toute sécurité.
En raison du plafond de la caverne, il ne pleut ou ne neige jamais au Val. Toutefois, les jours de grande chaleur, la température du quartz augmente sensiblement, faisant fondre les stalactites constituées d'eau qui se trouvent à leurs côtés. Une pluie de gouttelettes s'abat de temps à autre sur les villages, mais cela ne dure jamais vraiment longtemps. Et parfois... certaines stalactites se détachent et abattent les toits des maisons les plus exposées. Ces accidents sont rares, mais existent bel et bien.
Comme la météo ne peut fournir aux plantes toute l'eau dont elles ont besoin, les Infectés ont mis au point un système d'irrigation pour chacun de leurs champs. Des tranchées partant des divers bras de la rivière, et allant en s'étrécissant, apportent aux cultures assez d'eau pour prospérer.
Les galeries avoisinant le Val charrient parfois de violentes bourrasques, provenant de la surface, si bien que l'air n'est jamais totalement immobile.
Une rivière souterraine, au courant très puissant, traverse le Val dans sa longueur. Il lui arrive de faire surface à certains plateaux (le premier, le second et le quatrième), tandis que les autres ont du mettre en place un système de moulin à eau gigantesque pour pouvoir bénéficier de la rivière. Celle-ci se sépare en plusieurs bras par endroits, se transformant en chûtes d'eau vertigineuses.
Habitations et bâtiments
Les premiers Infectés n'ont guère réfléchi avant de bâtir leurs maisons, et depuis tout ce temps, leurs descendants reproduisent les mêmes gestes. Les habitations de la colonie sont entièrement constituées de bois pour la plupart, ressemblant plus à des chalets rustiques qu'à de véritables maisons. Les forêts luxuriantes fournissent tout le bois dont les Valyrien ont besoin, de sorte que la classe moyenne n'a jamais songé à utiliser un autre matériau.
La plupart des Valyriens construisent leur maison eux-même : lorsqu'ils se marient, généralement aux alentours de vingt-cinq ans, mari et femme conçoivent leur foyer et font rarement appel à des professionnels. La majorité des chalets est relativement simple : de plein pied, quatre murs, un toit, quelques cloisons de séparation. Mais les Infectés les plus doués de leurs mains sont capables de les agrémenter d'un étage et donc d'un escalier, et d'architecture plus complexe.
Chaque maison est unique, il est rare d'en trouver deux identiques. À certains endroits du Val, les fenêtres des habitations sont dépourvues de carreaux. En effet, la proximité ne dérange pas les Valyriens, du fait que toute leur civilisation repose sur le respect mutuel. Aucun d'entre-eux ne s'amuserait à espionner ses voisins, même si on ne pourrait remettre ça en jeu lorsqu'il est question d'une jolie demoiselle en train de prendre son bain...
Les édifices « officiels », comme le Temple de Pride, l'Académie ou encore l'Hôpital, ont été rénovés au fil du temps et solidifiés avec de l'argile ou de la chaux blanche.
La plupart des Valyriens vivent dans de petits hameaux, rassemblant une dizaine d'habitations à la fois, ou dans de villages de plus grande envergure. Il n'existe qu'une seule cité, située sur le premier plateau.
Étant donné que certaines stalactites descendent très bas, il n'est pas rare de constater que ces énormes pics sont parfois entourés de passerelles ou de cabanes. Grâce à un système de poulies, les habitants peuvent monter et descendre rapidement dans de petites nacelles. On retrouve généralement ce genre d'habitations au-dessus terres cultivées : pour un gain de place, les hommes des champs laissent le sol à leurs cultures, et vivent au-dessus d'elles.
Caractéristiques des plateaux
Chacun des plateaux du Val a ses propres caractéristiques ainsi que son propre paysage. Malgré la soi-disant « égalité sociale » débitée par le Conseil, il est aisé de constater les différences de qualité de vie entre les différents plateaux. Les plus hauts bénéficient de plus de lumière, et rassemblent les Infectés les plus aisés, les plateaux les plus bas accueillent familles nombreuses et autres défavorisés.
Premier plateau : Vaste plaine dégagée, envahie en partie par l'unique cité du Val, Pride. Le quartz illumine littéralement le paysage, il y fait aussi clair qu'à la surface. Les Nouveaux Riches qui ne peuvent s'offrir le luxe d'habiter dans le centre de Pride ont érigé des villas autour de la cité. Le plateau un est en quelque sorte une banlieue propre et bien tenue, faisant fi de la décadence des quartiers moins chanceux. On y vit dans le luxe, sans s'informer sur les plateaux inférieurs
Second plateau : La plupart des éleveurs de bétail y vivent, dans une organisation incertaine toutefois. Les maisons jouxtent directement les prés où paissent les bêtes, car ces dernières représentent l'unique richesse de leurs propriétaires, et expliquent leur ascension sociale. Un horizon de collines rondelettes s'étend à perte de vue, entrecoupé de vastes vallées où pousse une herbe tendre et grasse.
Troisième plateau : Une gigantesque forêt mange les trois-quarts de ce plateau. Les artisans vivent dans plusieurs petits villages, disséminés aux quatre coins du territoire, et dont le plus important se nomme Dallwood. C'est un espace marchand, où l'on échange des biens avec aisance. Les Infectés qui résident ici sont représentatifs de la classe moyenne. Les maisons faites de rondins ou de planches en bois paraissent solides, sécuritaires. C'est un endroit où il fait bon vivre.
Quatrième plateau : Le plafond disparaît de plus en plus dans les hauteurs, la lumière parvient avec plus de difficultés jusqu'au sol. On y cultive toutefois des légumes en grande quantité, mais la nuit tombe dès la fin de l'après-midi, et la qualité de vie est difficile si l'on descend vers le Sud.
Cinquième plateau : Les rejetés sont exilés ici. S'y trouve un gigantesque bidonville nommé « le Dédale », aux antipodes de Pride, dans lequel s'amassent des centaines de personnes. S'y mélangent tueurs à gage, Maisons Nobles autrefois prospères et aujourd'hui ruinées, voleurs à la sauvette... ils vivent les uns sur les autres, car l'espace est extrêmement réduit par rapport au nombre d'habitants.
De nombreuses galeries jouxtent ce plateau, de sorte qu'une grande quantité d'Insurgés vivent à l'extérieur du Val, dans ces galeries annexes.
À savoir : un menuisier n'est pas obligé de vivre au plateau trois, il peut très bien choisir d'habiter au plateau quatre ou deux, par exemple. Les plateaux sont là avant tout pour expliciter les différences et barrières sociales. Rien n'interdit aux Valyriens de passer d'un plateau à un autre.
En revanche, à moins d'être excellent, un pickpocket aura peu de chances de pouvoir faire ses petites affaires en plein centre ville de Pride, juste sous le nez des Travelers. Restez réalistes !