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Sherkhan Valdargent
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Sherkhan Valdargent
Gobeur de mouches

Messages : 57
Date d'inscription : 03/09/2013


La Légende
Présence: Absent
Indicateur Mythique:
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Pouvoir: Renforcement de la matière


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Sherkhan Valdargent
« Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort. Il paraît.
Parce qu'en attendant, ça fait un mal de chien ! »


I. Fiche d'Identité
Surnom : Khan
Âge : 24 ans
Groupe : Civil
Caste : Omareth
Sèvebrams : Récemment rencontré, depuis moins de quelques jours en réalité, Khan dispose à présent comme fervent défenseur et aide quotidienne d'un... minuscule Léopard. Pas dans le sens "bestiole miniature", plutôt dans le sens "bébé inutile". Le genre de peluche pelucheuse pas plus grosse que le poing, encore dépendante et nécessitant plus de soin qu'on pourrait l'imaginer. Le voilà qui passe de Travelers efficace et estimé à nounou donnant le biberon. La petite bestiole n'a encore que quelques semaines à peine et ne mange guère de solide.
II. Précisions & Détails
Famille : Inconnue
Ville de Naissance : Le Dédale
Ville de Résidence : Un peu partout. Son logement se trouve à Pride mais il n'y va que très rarement compte tenu du risque qu'il court.
Possessions : Une arbalète et une dizaine de carreaux. Un couple de poignards. Il dispose également d'une besace simple où sont entassés divers éléments pratiques comme un briquet à amadou pour des raisons évidentes et quelques provisions. La ceinture à sa taille contient d'autres éléments comme quelques plantes pratiques dont il connait - miraculeusement - les propriétés.
Aspirations : Dans l'immédiat ? Pouvoir se balader sans emmerdes et à découvert. Que son pitoyable petit "Sèvebram" devienne un peu plus "classe" que ce qu'il est actuellement. Bref, dans l'immédiat, il aspire à un peu de calme et de simplicité. Régulariser sa situation de pseudo traître aux Travelers et disposer de meilleures connaissances en tant que "nounou". Autant dire qu'il est dans la merde.
III. Présentation du Pouvoir
Le pouvoir de Khan est un peu particulier et assez inattendu. De prime abord, on jurerai que le lascar dispose d'une capacité du genre... explosif. Foutrement dangereux. Le genre qui fait mal quand il ne tue pas. Mais la réalité est bien différente et autrement plus complexe.

Difficile de donner un nom à un Pouvoir qui s'étend sur bien des possibilités. Au toucher, Khan est capable « d'améliorer » quelque chose. Et il peut « choisir » cette amélioration, lui donner l'effet qu'il veut. Ainsi, en touchant la pousse jeune et maladive d'une plante quelconque, il peut lui rendre vigueur et énergie. Si elle est en bonne santé, elle gagnera en taille et poussera de quelques centimètres selon la puissance qu'il souhaite lui donner. Mais son pouvoir ne s'arrête pas aux frontières végétales mais peut aussi être appliqué à l'homme ou aux objets. Et c'est là que le côté dangereux et explosif de son pouvoir peut se révéler.
Le couple de lames qu'il porte au côté l'accompagne depuis bientôt trois ans. Chaque jour, assit en tailleurs auprès d'un feu, il glisse son doigt sur le métal parfaitement entretenu. Qu'il le passe sur le fil de la lame ou sur le centre de l'arme, l'effet change. Ainsi, depuis tout ce temps, ses lames sont devenu pratiquement indestructibles tandis que le tranchant est impossible à émousser... sans parler de quelques effets qui tendent à se montrer de plus en plus évidents. Lorsque l'arme vous inflige une blessure, peu importe la gravité, celle-ci mettra du temps à cicatriser ce qui la rend particulièrement mortelle quand on sait qu'il vise toujours les zones dangereuses à savoir les artères ou les organes vitaux. Ce n'est pas la seule particularité de ces lames qui, depuis trois ans déjà, connaissent les mains qui les manient et l'homme qui les porte, de fait, quiconque tentera de les lui voler se verra bien embêté à devoir transporter un couple d'objets au poids devenu considérable. Posées sur une table ou un élément neutre, les lames pèseront leur poids normal mais dès l'instant où un étranger tentera de s'en emparer, l'arme gagnera en densité jusqu'à devenir impossible à soulever.

Son arbalète, plus récemment ajoutée à son inventaire, est également garnie de quelques effets. L'objet est devenu plus léger au fil du temps et la tension dans ses cordes et ses poulies la rend capable de traverser une armure de part en part sans la moindre difficulté... car ses carreaux au nombre de dix sont renforcés jusqu'à être devenus particulièrement équilibrés et tout spécialement capable de traverser l'acier comme une feuille de papier. Vous comprendrez qu'il utilise ces projectiles avec parcimonie et tient évidemment à les récupérer après chaque utilisation. Dans son « carquois » se trouvent également des carreaux « simples » qu'il n'a jamais touché à l'aide de son pouvoir.
Quant à l'effet sur un autre être humain... là, en revanche, il évite de s'en servir à moins de connaître la personne et de pouvoir prévoir les conséquences car au contact de ses mains, un Valyrien voit son pouvoirs décuplé durant une courte période ce qui peut rendre une personne détenant un pouvoir offensif vraiment dangereuse.

Heureusement, Khan est capable de mettre son pouvoir en « veille » lorsqu'il ne désire pas s'en servir. Chaque utilisation est consciente et voulue ce qui s'avère plutôt rassurant. De même, l'intensité de l'effet donné dépend aussi bien de sa volonté que de son état d'esprit. En temps normal, il peut donner un effet plus ou moins puissant qu'on pourrait classer de 1 à 6*. Ce qui lui permet un usage pratique et modéré, en se concentrant réellement, il peut atteindre une puissance de 7*. Mais c'est en colère qu'il peut atteindre les paliers les plus hauts. Enragé, il peut alors réaliser de véritables exploits et insuffler à l'objet, la plante ou l'homme une puissance remarquable. Seulement, depuis qu'il use de ce pouvoir, il n'a jamais dépassé le stade 9*. Et il ne souhaite pas savoir ce qu'il est capable de faire au dernier stade.

Sachez qu'il n'est pas invincible et que, dit en ces termes, son pouvoir paraît presque excessif mais son pouvoir est presque inutile au combat car il le force à se porter au contact de son adversaire. En somme, il est exclusivement « pratique » et ne peut être employé en combat à moins de vouloir renforcer un élément ou un autre. Ce qui n'est guère évident quand quelqu'un est fermement déterminé à vous faire la peau.

Hormis l'utilisation quotidienne qu'il réalise afin de renforcer ses armes et leur donner une meilleure efficacité, Khan ne s'en sert que très rarement et pas sans bonne raison. Rares sont les gens au courant de ses capacités et de ce qu'il peut en faire, surtout en ce qui concerne l'avantage qu'il pourrait donner à un autre Valyrien en accroissant ses pouvoirs.


IV. Apparence & Personnalité
Globalement, l'aspect extérieur de Khan reflète à merveille son caractère. À la fois discret et franc, dangereux aussi. Commençons par décrire son aspect physique ce qui vous permettra de prendre pleinement conscience de ce qu'il est au fond de lui-même. Ce qu'on remarque de prime abord, sur sa personne, se distingue par deux éléments. Le premier et non des moindres s'avère être sa remarquable... couleur. Cheveux rouges pétants soigneusement coiffés. Cette couleur n'est pas naturelle, la sienne étant d'un noir d'encre, il applique donc régulièrement un colorant naturel pour entretenir cette teinte flamboyante qui, selon lui, lui convient bien mieux.  C'est cela et cette autre chose que l'on remarque après cette débauche de couleur : son port. Sa manière de se déplacer. Dos droit et épaules carrées, carrure longilignes sans excès aucune. Un corps moins taillé pour la force que pour l'endurance. Il est capable de courir sur de longues distances et d'enchaîner avec quelques affrontements... sans doute est-ce en parti dû à son incroyable entêtement, à cette détermination brûlante qui l'anime au fond de lui. Lorsqu'il marche, Khan regarde droit devant lui et il sait ce qu'il veut. Quand il se déplace, il le fait avec cette tranquille assurance qui caractérise ceux qui n'ont peur de rien et surtout pas d'eux-mêmes et de ce qu'il sont. Fier, mais pas orgueilleux.

Et ce visage qu'encadrent ces mèches sanguines pourrait bien expliquer cette assurance, lui aussi. Anguleux, marqué de pommettes craquantes et d'un regard intense, il dispose en outre d'yeux d'un gris remarquable. Un couple à la fois étrange et fascinant avec ces cheveux rouges. Ce nez droit, ces lèvres ourlées, cette peau devenue mate sous la lumière du quartz.

Autre que cela, et en oubliant momentanément ce départ plutôt représentatif, Khan est également un jeune homme correctement musclé avec un corps entretenu. Les muscles sont finement dessinés, sans être à l'excès. Le seul élément « perturbateur » se trouve être un Tatouage aux lignes curieuses et libres, difficiles à interpréter si bien qu'il devient presque impossible de déterminer ce qu'il représente. Seul lui le sait, probablement. Globalement, Khan dispose d'une apparence originale et plutôt agréable à regarder. Rien dans son attitude ne revendique une quelconque exubérance. Il paraît « calme » et indépendant au premier abord, simplement observateur et peut-être curieux de ce qui l'entoure mais certainement pas « explosif ». C'est que les apparences sont trompeuses.

On pourrait presque dire, une fois qu'on le connaît bien, qu'il est prévisible. Il aime rire et se détendre, se prélasser quelque part et dormir, manger quelque chose dans une auberge ou une taverne en se contentant de regarder les gens passer. Mais c'est aussi quelqu'un qui aime l'action et le danger, l'exaltation et le risque... ce qui explique probablement qu'il soit devenu Traveler jusqu'à il y a peu. Un observateur extérieur, lorsqu'il était avec son équipe, aurait immédiatement conclu qu'il n'a aucun sens du travail d'équipe, que c'est un indépendant qui n'apprécie guère l'autorité et l'encombrement de personnes inutiles mais dans le feu de l'action, Khan est alors capable d'exploiter les points forts de ses acolytes et d'en profiter. Ce n'est pas un meneur, loin s'en faut, mais il sait s'accorder avec les gens contrairement à ce que l'on peut penser de lui. Disons juste qu'il sait travailler en équipe lorsque cela s'avère nécessaire, en cas contraire et lorsqu'il s'agit d'une affaire sans importance, ne comptez pas trop sur lui.
Insouciant pourrait être un adjectif qu'on pourrait lui allouer mais il n'en est rien. C'est une simple façade non pas pour masquer quelqu'un de sérieux mais il trouve particulièrement ennuyant de se contenter de rester « comme ça, à rien foutre ». Le monde est moche, et alors ? C'est pas une raison pour tirer la gueule et se tresser une corde. Il a un besoin constant de rester occupé lorsqu'il n'a pas envie de rester allongé... autant dire que cela dépend de ses humeurs du moment. Il est assez difficile, au fond, de prédire d'un jour à l'autre s'il sera « motivé » ou « amorphe ». Mais une fois la tendance du moment annoncée, il suffira de bien le connaître pour savoir à quoi s'en tenir.

Fort et déterminé, Khan est quelqu'un qui a une idée en tête et ne l'a pas ailleurs et à moins d'avoir une excellente raison, il ne démordra pas de ce qu'il avait l'intention de faire même s'il sait que c'est une mauvaise idée. Et s'il y a un risque d'y laisser sa peau, c'est encore mieux. Se foutre de la gueule du monde, c'est carrément parfait, de là à dire qu'il se fiche que quelqu'un y laisse sa peau il n'y a qu'un pas... et c'est un pas qu'il se refuse de faire. Comme il le pense si bien, il est hors de question que quelqu'un paie à sa place ce penchant désagréable pour les actions suicidaires.
Khan, c'est aussi un personnage curieux dans le sens « inhabituel ». Il peut bien vous sembler simplet dans ses actions, dans ses rires et ses agissements de sale gosse, il est plus compliqué qu'il n'y paraît. Jaloux, possessif, observateur et protecteur, c'est un homme qui agit comme un gamin à bien des égards. Le manque d'affection qu'il a connu dans son enfance l'a poussé à chérir et à protéger chaque personne qui l'apprécie tel qu'il est et qui l'accepte ce qui peut le rendre agressif lorsqu'on s'en prend à ces personnes là. L'avantage à être son ami c'est que vous aurez un soutien en tout temps, qu'importe la situation dans laquelle vous êtes. Il n'agira jamais sans considération lorsque votre vie est en jeu, lorsque vous êtes concerné, mais tout comme il peut se montrer réfléchit et intelligent dans certaines circonstances, il peut aussi lui arriver de perdre les pédales et de foncer tête baissée. Khan, c'est un ami loyal et fidèle mais il n'offre pas sa confiance et son amitié au premier venu et il lui faudra du temps avant de vous faire pleinement confiance au point de vous confier sa vie ou quoique ce soit qui lui soit important.

Mais il n'y a pas que des avantages à lui être « proche ». Khan, c'est un gosse qui n'a jamais eut de véritables amis, ni de proches à qui se confier pas plus qu'il n'a eut de possessions réelles. Alors certes, depuis une dizaine d'années qu'il évolue au sein des Travelers, il a connu la camaraderie et dispose à présent de son propre matériel néanmoins le manque est une chose qu'il n'oublie pas. Une fois que vous êtes entré dans le cercle fermé de ses amis, il vous faudra vous accoutumer de son incroyable... possessivité. De sa jalousie maladive. Il ne verra pas d'un bon œil que quelqu'un d'autre vous approche même s'il parviendra à merveille à se contrôler, il ne se gênera pas pour formuler ouvertement un avis désagréable sur la personne incriminée si, vraiment, celle-ci ne lui plaît pas. Ce trait de caractère s'est adoucit au fil du temps mais peut rapidement venir au galop lorsqu'il a l'impression que vous lui glissez entre les doigts et que quelqu'un d'autre s'approprie votre attention. C'est cela qui explique son petit côté indépendant. Ce n'est certes pas agréable de devoir rassurer quelqu'un en tout temps mais ça l'est encore moins de se sentir constamment en compétition avec de parfaits étrangers alors que l'on sait parfaitement qu'il n'y a aucune raison de réagir comme ça.
C'est à la fois désagréable et pesant. Enfin, ce genre de réaction reste relativement rare et peu fréquent au quotidien mais cela peut arriver. C'est un aspect de sa personnalité qui le rend en quelque sorte attachant. Et chiant, mais ça, c'est de notoriété publique.


V. Historique
.:: Toucher avec les yeux ::.
« Et espérer, en tendant la main vers les cieux, pouvoir attraper les étoiles. »

« - Qu'est-ce que tu as pour moi cette fois, Lys ? »

La main qui se posa sur son épaule se voulait lourde, menaçante, pourtant il n'en ressentit qu'un vague agacement tandis qu'il jetait une petite bourse en cuir dans les airs. Celle-ci réalisa une remarquable et prompte disparition dans les manches de Taïsse.

D'ordinaire, ce manque de réaction chez le jeune garçon ne le dérangeait pas outre mesure. Après toutes ces années à mener des gamins dans son genre à la baguette, il avait fini par apprendre que certains géraient leur peur en tentant de masquer la moindre émotion. L'ennui, avec ces types là, c'est qu'ils masquaient leur colère de la même façon. Il raffermit sa prise sur l'épaule du garçon, une poigne qu'il savait et voulait douloureuse, et retournait le môme pour forcer celui-ci à lui faire face. Les jours précédents, Lys n'avait même pas prit la peine de le regarder et s'était contenté de fixer l'étendue désolée qui lui faisait face. Où que l'on regarde à l'horizon, il n'y avait que crêtes déchirées et mornes paysages. Clairement pas de quoi rêvasser comme le faisait le gamin. Comment pouvait-il préférer cette vision sinistre à... lui ? Non pas qu'il aimât le garçon, il n'en avait strictement rien à foutre, c'était l'un de ses petits pigeons qu'il chargeait de revendre sa cam, ça s'arrêtait là. Mais Taïsse n'était pas du genre à apprécier qu'on le dédaigne de la sorte.

Pourtant, lorsqu'il fit face au visage de Lysandre, il en oublia son discours véhément et agressif. Lys avait toujours eut un visage particulier, en tout, tout chez lui sortait de l'ordinaire. Des gamins crasseux de la ville, on en voyait partout et certains étaient même mignons voir carrément craquant. Mais le môme qu'il avait sous la main, c'était autre chose. Il n'avait rien de féminin, pourtant il était aisé de le confondre avec une fille. Son visage était fin et gracile mais le plus trompeur... difficile à dire. Ses grands yeux verts ou ses longs cheveux d'un noir profond qui encadraient son visage à la peau pâle et maladive. Il était gracile et d'une beauté à faire pâlir le plus endurcit des hommes. Une gueule d'ange comme diraient certains. À se damner, presque.
C'était ce qui avait poussé Lys à rejoindre ses rangs. À mesure que les années passaient, il devenait de plus en plus « beau » et avec ça, les hommes s'intéressaient d'un peu plus près à ce corps androgyne et ce visage de poupée de porcelaine. En se mettant sous la protection de Taï, il était désormais tranquille et personne n'aurait l'audace de s'en prendre à lui. Maintenant, la seule personne dont il pouvait craindre les avances, c'était Taï lui-même.

Il fallut quelques secondes au Dealer pour se redresser tout à fait, relâchant le gamin dans le même mouvement avant d'esquisser une moue contrariée. On pouvait lui reprocher beaucoup de chose, mais la pédophilie n'en faisait pas parti. Il attendrait que le môme ait une dizaine d'années, là, il pourrait en faire ce qu'il voulait. Il esquissa une moue colérique qui fit reculer l'enfant et s'en fut sur un dernier avertissement.

*
**
Lys suivit du regard la silhouette efflanquée de Taïsse qui s'éloignait après avoir récupéré son dû. Son désir de le tuer était si fort qu'il en avait les jointures blanchies autour d'un pendentif en acier noir. Fermer les yeux. Se concentrer sur les formes et les arrêtes sensibles du bijou, ressentir la pointe, les tranchants, la garde, la minuscule poignée ouvragée. Après quelques minutes, il se détendit lentement et sentit ses muscles se détendre et il put rouvrir les yeux, jetant un bref coup d’œil à l'épée d'un noir d'obsidienne qui trônait que creux de sa main. C'était le seul objet personnel qu'il avait en sa possession. Son seul « trésor » et celui qu'il défendait bec et ongle depuis qu'il s'était réveillé, un beau jour, au pied d'une maison calcinée. Tout ce qui lui restait d'une vie dont il ignorait tout. Ses parents étaient-ils morts dans cet incendie ? Avait-il seulement des parents ? Hormis l'aspect biologique de la chose – même à neuf ans, au Dedale, on sait pas mal de chose quand on travaille dans la rue – s'était-on occupé de lui comme des géniteurs s'occupant de leur progéniture ?
Il se frotta les yeux avec lassitude et se laissa tomber par terre, reposant assit sur un tas de terre aride et caillouteux. De toute manière il n'avait aucun endroit où aller. Il pouvait aussi bien dormir ici qu'ailleurs, personne ne l'attendait nul part hormis Taïsse qui serait bien trop heureux de lui offrir un peu de place dans sa couche. Il voyait bien comment le pré-adulte le regardait. Il avait vu le même éclat dans les yeux des autres hommes, sans parler de quelques femmes. Il savait la reconnaître cette expression, maintenant. Comme un chien qui aurai trop souvent suivit une même piste. Sentir et déceler le désir, l'attirance, l'obscénité, tout ça c'était devenu une seconde nature, un moyen de survivre et de préserver le peu de chose qu'il possédait encore. Un soupire harassé perça ses lèvres. Encore une journée passée à courir les rues, à rencontrer quelques gens peu rassurants pour leur revendre de la Rev. Cette plante, il en avait tout un paquet chaque matin et il était chargé d'écouler son stock avant la fin de la journée. Une tâche difficile et franchement dangereuse sur les bords. Heureusement il était de notoriété publique que Lysandre appartenait à Taïsse et que personne, au grand jamais, ne devait le toucher sans sa permission.

Mais il y avait toujours le risque qu'un imprudent tente sa chance en croyant rester impuni.

Il resta un bon paquet de temps assit-là, au milieu de la rue, sans que personne ne lui accorde la moindre attention. Ce n'était pas comme si un gamin apathique et désœuvré changeait du quotidien des habitants de ce village pourri. Lassé par l'inactivité et la fatigue qui commençait à envahir peu à peu ses membres, le gamin se releva pesamment et quitta les lieux sans grand enthousiasme. Il finirait bien par trouver un coin discret où passer la nuit.

.:: Faire fuir les Cauchemars ::.
« Et croire qu'avec le jour s'achève l'horreur pour réaliser qu'il n'y a rien de plus faux. »

À mesure que les années s'étaient écoulées avec autant d'assurance qu'un sablier égrène les grains de sables, Lys gagnait en assurance et en réputation. Le petit protégé de Taïsse menaçait peu à peu de détrôner l'indétrônable et de gagner une guerre qui n'avait commencé que dans l'esprit des gens. La silhouette androgyne laissa place à un corps athlétique quoiqu'un peu trop maigre au goût de son propriétaire. Les courses poursuites, les quelques bagarres qu'il n'était jamais le dernier à provoquer, tout cela lui avait forgé une réputation de sauvage mais surtout un corps capable de résister à tout. Malgré ses obligations envers son « Protecteur », Lys se sentait libre et capable de tout faire. Ses relations amicales ou non, ses innombrables incartades et ce petit paquet d'argent qu'il avait mit de côté à chaque transaction pour se créer un petit pécule, tout cela le rendait sûr de lui. Sûr de ce qu'il pouvait faire et de ce qu'il ferait plus tard.
Il continuait de dealer pour le compte de Taïsse, se plaçant aux points les plus rentables et s'occupant parfois de clients relativement « importants » dans la Hiérarchie brutale du Dédale. Il avait arraché ces lieux importants aux mains d'anciens Dealers. De vraies légendes dans le quartier, mais des légendes vieillissantes qui n'avaient rien pu faire contre sa jeunesse sans pitié et sa détermination. Échapper à la mort était devenu son passe-temps favoris et l'un de ses talents les plus remarqués. Mais l'autre détail dont tout le monde ne cessait de parler dans son dos concernait un autre talent remarqué. Ou plutôt, un talent qui brillait par son absence. Le pouvoir de Lys était inexistant. Personne n'en avait jamais entendu parler, personne ne l'avait vu se servir de quoique ce soit, il n'y avait rien. Rien à voir. Rien à entendre. Lysandre était un handicapé qui n'avait aucun talent. Hormis celui d'emmerder le monde et d'asseoir son autorité sur des gens qui, eux, ont le don.

Ce jour-là, Lys avait rendez-vous avec Taïsse. Leur « partenariat » s'était développé au point que le Grand Manitou lui permettait de garder la recette d'une semaine de vente et de la lui livrer en fin de semaine, cela dans le but d'éviter chaque déplacement. Taï avait énormément de gosses à visiter, de grammes à récolter... et puis il connaissait Lys même s'il commençait à avoir quelques doutes à son sujet, de cela, l'adolescent en était conscient.
Il se frotta le menton, étalant inconsciemment le sang qui le maculait. Sa lèvre éclatée lui faisait un mal de chien mais il avait découvert un point de vente particulièrement intéressant. Il n'était pas parvenir à le conquérir pour cette fois mais il y retournerait le lendemain. Et les jours suivants. Jusqu'à obtenir satisfaction. Et jusqu'à ce qu'il y parvienne, il n'abandonnerait sous aucun prétexte, quitte à y laisser sa peau. Après tout c'était une bonne mort, non ? Claquer pendant un affrontement. D'autant que le fils de pute avait un pouvoir monstrueux. Il transformait en arme tout ce qu'il touchait. Un caillou ? Il se retrouvait avec une minuscule lame, fragile mais néanmoins dangereuse. Une bouilloire ? L'objet tout entier se transformait en une épée courte. Et ce salopard se trimbalait avec une armure. Autant dire qu'il avait de la matière pour se fournir en armes pendant le combat !
Il poussa un bref soupire, arrangea rapidement ses vêtements quand bien même il s'agissait avant tout de bouts de tissus assemblés pour tenir lieu de vêtements, et passa la porte défoncée qui abritait le domaine de Taï. Les lieux n'étaient guère engageants, en fait il n'y avait rien. C'était austère et hormis trois chaises et une table branlante, il n'y avait rien. Une paillasse accueillait le corps maigrichon du jeune homme qui terrorisait une assez grande zone pour rapporter pas mal de fric. C'était d'ailleurs ce qui l'avait surprit en premier lieu. La pauvreté de la pièce reflétait mal les kilos de plomb et d'ambre que récoltait Taï chaque jour. Ce n'était pas exceptionnel non plus, certaines zones rapportaient bien plus mais c'était malgré tout suffisamment pour que l'austérité des lieux s'avère étrange et inattendue.

Il passa à côté de la seule table que comptait la pièce et fit disparaître un quignon de pain dans sa manche. À peine l'objet rejoignait-il l'ombre de ses vêtements qu'une main large et puissante se refermait sur son bras, le tirant brutalement en arrière. Lys eut à peine le temps de se retourner et d'asséner un coup vif là où il estimait se trouver le genou de son agresseur. Son pied rebondit contre le muscle en béton d'un mollet... le type était bien plus grand qu'il ne l'avait imaginé et son pauvre coup n'avait même pas fait sourciller l'inconnu qui le tenait toujours d'une poigne de fer.

« - Lâche moi espèce de gros tas de merde ! »

Il eut beau ruer autant qu'il pu, s'épuisant inutilement contre l'étreinte du géant, cela n'eut aucun effet... enfin, aucun autre que celui d'arracher un sourire à l'ignoble type. Il dépassait les deux mètres et devait bien peser plus de cent kilos, de même qu'il était évident que ce trou du cul ne mourrait pas de faim avec son torse large et musclée, son ventre marqué d'une bouée légère mais qui dénotait néanmoins l'absence de manque. Ce connard bouffait à sa faim et se payait même le luxe d'avoir du gras !

« - J'vais t'ouvrir la panse comme un porc, ducon ! »

Loin de l'effet escompté, le géant se contenta d'éclater de rire, manifestement amusé par la verve de son prisonnier qui ne cessait pas de se débattre dans sa prise, distribuant coups de poing et coups de pieds dans le vain espoir de lui échapper. D'un geste négligent du bras, l'énorme type l'éjecta contre l'une des parois de la grotte où il s'écrasa dans un bruit de baudruche crevée.
L'adolescent s'effondra à même le sol dans un gémissement sourd qui fit écho à celui qui raisonna d'un peu plus loin. Taïsse se retourna péniblement sur sa propre couchette et se redressa, jetant un bref coup d’œil à son protégé qui gisait un peu plus loin. Le jeune homme se frotta les yeux et se redressa avant et adressa un regard noir au géant qui se tenait désormais non loin de lui.

« - Il n'était pas utile de le casser, j'en ai encore besoin. »

De là où il était, Lys pu voir le géant esquisser un sourire horripilant, dénudant une mâchoire aux dents gâtées mais le pire, c'était probablement la lueur dangereuse qui luisait dans les yeux de l'inconnu.

« - Prends garde à toi, Taïsse, je ne suis pas d'humeur. »

La mise en garde eut l'effet escompté, le pré-adulte rentrant la tête dans les épaules en baissant les yeux une courte seconde, marquant sa soumission.

« - Excusez-moi, Lys est un élément important du réseau. C'est lui qui s'est en partie chargé d'étendre notre influence. »

Recroquevillé sur lui-même, l'adolescent serra les dents en se tenant les côtes. Il avait l'habitude de se faire tabasser et battre comme plâtre, surtout lorsqu'il cherchait les emmerdes mais se faire balancer à travers une pièce comme une poupée de chiffon, c'était une première. Il entendit les pas sourds du géant qui se dirigea vers lui. Il tenta de lui échapper et enfonça sauvagement ses dents dans la main qui s'empara du devant de son t-shirt, le soulevant comme un gosse. Cela ne suscita qu'une gifle monumentale, rejetant son visage sur le côté. Le goût du sang envahit sa bouche, sa lèvre ayant éclaté. Il tenta d'asséner un coup de pied vers les parties sensibles, un grognement sauvage lui échappa malgré la poigne qui lui écrasait presque la gorge. Le géant se contenta de lui secouer les puces sans douceur, un sourire torve étirant ses lèvres :

« - Mais c'est qu'il mordrait. Tu l'as pêché où ce petit sauvageon ? Il n'a même pas l'air de savoir qui je suis.
- C'est un gamin des rues, il avait besoin de ma protection. »

L'énorme type, toujours indifférent aux tentatives de son prisonnier, se tourna vers Taïsse d'un air interrogateur.

« - Il avait et a toujours une belle gueule. Plus jeune, il ressemblait à une poupée. Ça attisait les convoitises. »

S'il avait été dans une autre situation, Lys se serait probablement étonné du ton respectueux, presque déférent, du presque adulte, de même que des mots « savants » qu'il employait avec l'aisance de l'habitude. Alors que dans les rues il employait un langage rude et graveleux sans difficultés. Le gros sac aux dents gâtées le souleva de terre jusqu'à l'amener à hauteur de son visage. Il leva sa main libre pour écarter les mèches sombres qui voilaient le visage de sa victime, esquivant habilement les coups de dents qui tentaient de lui meurtrir les doigts. Lorsqu'il eut dévoilé le visage de l'adolescent, il poussa un sifflement équivoque.

« - Tu m'étonnes qu'il avait besoin de protection le môme. Si je craignais pas que tu me croques la queue, j'te l'enfournerai bien dans la bouche. »

Cela eut le don d'interrompre les gesticulations du môme en question qui jeta un regard brûlant au géant. S'y mêlait la haine, la détermination et une peur si profonde, si animale, que cela arracha un rictus satisfait à son bourreau.

« - Si je te lâche, tu vas rester bien sage, pas vrai ? »

Lys ne dit pas un mot, se contentant de fixer intensément celui qui le tenait à bout de bras avec une facilité déconcertante. Lentement, le géant le reposa au sol sans le quitter du regard et détacha lentement ses doigts du tissu défoncé qui constituait son haut. Peu à peu, Lys retrouva sa liberté et recula de quelques pas sous le regard attentif de ce qui ressemblait désormais à un geôlier.
N'adressant qu'un bref regard à Taïsse, l'adulte revint rapidement à Lys tout en prenant la parole, s'adressant au presque adulte.

« - Tu lui fais confiance ? »

La voix grave était abrupte et ne souffrait aucun mensonge. Taïsse jeta un bref coup d’œil au gamin qu'il avait recueillit quatre ans plus tôt. Difficile de savoir s'il pouvait réellement lui faire confiance. Il avait connu Lys pour son manque de réaction, son apparente apathie, son indifférence quotidienne qui s'était lentement mué en quelque chose d'autre. Le changement de comportement de Lys datait de quelques mois seulement, un an tout au plus. Beaucoup mettaient cela sur le compte de la puberté mais Taïsse était sûr que cela n'avait rien à voir avec ça. Lysandre avait toujours caché son jeu à merveille, montrant au monde une apparence calme et indifférente alors qu'en lui se trouvait une personnalité toute autre. Quelque chose de plus impétueux, de plus brûlant aussi. À l'âge de treize ans, maintenant rassuré quant à son avenir, Lys dévoilait enfin qui il était vraiment. Une bête sauvage qui ne craignait rien ou presque.
Depuis qu'il s'était enfin montré, Lys multipliait les coups d'éclat, prenant à revers les gens qui le prenaient de haut ou le sous-estimaient si bien qu'il avait étendu leur territoire en moins de temps qu'il ne lui en avait fallu, à lui, pour asseoir son autorité et conquérir un territoire moitié moins grand. Chaque semaine, lorsque l'adolescent lui ramenait la recette qu'il était parvenu à récupérer, il voyait bien qu'il manquait un peu d'argent. Pas grand chose, à peine quelques grammes mais depuis le temps, il s'était probablement constitué une somme suffisante pour pouvoir s'acheter quelques trucs. Pourtant, il restait dans ces guenilles informes formées à partir de vêtements différents.

Il lui fallut quelques minutes avant de se décider puis il hocha la tête, masquant sa légère hésitation.

« - Oui. Même si c'est un emmerdeur, je lui fais confiance. Assez pour le laisser me piquer des quignons de pain de temps en temps. »

À ces paroles, Lys piqua un fard et se tritura les doigts d'un air vaguement embarrassé. Le géant émit un reniflement méprisant et s'assit lourdement sur une des seules chaises que comptait la « pièce ». Lys en profita pour s'éloigner discrètement de lui, se massant la gorge en essayant d'ignorer les élancements douloureux en provenant de son dos et de ses côtes meurtris.

« - C'est qui lui ?
- Lui, c'est celui qui te permet de dealer et de ramener du fric à la maison.
- Mais... je pensais que c'était toi, moi ! »

L'évidente indignation de Lys arracha un sourire narquois au presque adulte qui s'installa confortablement sur sa paillasse, non loin de ce qui semblait être le véritable « cerveau » de toute l'opération.

« - Eh non, je ne suis pas ton héros. Samaël ici présent est la seule véritable raison pour laquelle on te fout la paix. Je suis sous sa responsabilité et en t'offrant ma protection, c'est avant tout de la sienne dont tu profites. »

Tout un cortège de « mais » passa les lèvres de l'adolescent qui finit par se passer une main sur le visage, lissant ses cheveux pour écarter les mèches corbeaux de son visage. Ce dernier était couvert de crasse et de sang mais difficile d'ignorer la beauté naturelle qui marquait ses traits. L'aspect androgyne qui avait fait de lui une victime tardait à s'effacer mais l'homme était de plus en plus sur le devant de la scène. Les yeux d'un vert intense, les longs cheveux corbeau et la silhouette svelte, tout cela le rendait d'autant plus attirant que l'enfance continuait d'adoucir ses traits.

« - Et figure toi, petit, que je ne suis pas là parce que ça me fait plaisir. Ce taudis me file des allergies. Vous me donnez faim avec vos gueules d'affamés. »

L'adolescent se tourna vers l'adulte, un éclat dangereux dans le regard, l'attitude agressive et une tension familière dans les épaules. Taïsse pria Zandramas que le petit ne meurt pas prématurément en se jetant bêtement sur Samaël, ce dernier n'en ferait qu'une bouchée et ne recracherait même pas les morceaux.

« - J'ai reçu un stock un peu plus important de Rêv'. Rameute ceux en qui tu as confiance et donne leur du travail en conséquence, ça va nous ramener du Kilos. »

Taïsse hocha la tête et Samaël quitta les lieux sans un regard en arrière, probablement en route pour aller rencontrer l'un de ses autres « sous-fifre ». Lysandre et Taïsse échangèrent un bref regard avant que le plus jeune ne jette une bourse en cuir pleine à craquer de Plomb et un second, plus petit, contenant quelques grammes d'Ambre. Il quitta le repaire de son « supérieur » sans un regard en arrière.

Lorsque le presque adulte se rua dehors avec la ferme intention de lui mettre la main dessus, le gamin avait déjà disparu.

*
**



VI. Et le joueur, c'est qui ? n_n

Mon pseudo courant est Hayden et j'ai actuellement 21 ans. Ce n'est pas bien vieux, on est d'accord (celui qui prétendra le contraire va rapidement changer d'avis s'il veut pas que je lui mords un jambon è_é). Je fais du RP depuis un petit moment maintenant mais ma pseudo ancienneté ne fait pas de moi un joueur hors paire, loin s'en faut. Après, je vois pas trop quoi rajouter à part que vous pouvez me contacter à tout moment, je ne mords pas (sauf si vous dites que je suis vieux è_é).

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Sherkhan Valdargent

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