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Les Pères et Mères de la race
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Celui Qui Aime

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https://memoiresdepride.forumactif.org

La Légende
Présence: Présent
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Les Pères et Mères de la race EmptyDim 2 Juin - 15:59

Les Pères et Mères de la race


Au commencement de la colonie, les premiers Valyriens à avoir découvert le Val étaient au nombre de sept. Au fur et à mesure des années, leurs descendants ne tarirent d'éloges à leur égard, les considérant comme de véritables demi-dieux. Aujourd'hui encore, les valeurs propagées par ces Pères et Mères de la race subsistent.   Certains de leurs exploits ont été retranscrits en comptines ou légendes, que les mères murmurent à leurs enfants le soir sur un ton révérencieux.
Nul ne serait en mesure de se rappeler les noms d'origine de ces pionniers, de sorte que seuls leurs pseudonymes sont connus de leurs descendants.
Uthak Pheabus, érudit et historien renommé, actuellement directeur de l'Académie, écrivit à leur encontre quelques mots particulièrement justes. Il est possible que certaines annotations personnelles aient été griffonnées en marge de ce parchemin, néanmoins nous avons jugé plus poli de rien modifier de ce document.

Ils n'étaient que sept, mais ce nombre fut pourtant suffisant pour leur permettre de concevoir la civilisation dans laquelle nous évoluons aujourd'hui. Si chacun d'eux possédait un esprit différent des autres, ils tendaient toutefois vers un seul et unique but. Leur volonté ainsi que leur désir de plénitude pointait telle une flèche que rien ne pouvait arrêter. Nous leur devons absolument tout.
Ils guidèrent nos ancêtres dans la bonne direction, évitant qu'une dizaine de conflits internes n'éclatent. Néanmoins, une violente révolution apparut en l'an 5, obligeant les Pères et Mères de la race à prendre les armes pour protéger la communauté. Les Insurgés, c'est ainsi que se nommaient déjà les rebelles, refusaient d'être dirigés par ces héros. Quand ces derniers découvrirent ce que projetaient les rebelles, il était déjà trop tard. Ils n'eurent d'autre choix que de se battre, mais cette décision choqua un grand nombre de ceux qu'ils tentaient de protéger. Alors qu'ils disaient prôner la non-violence, comment pouvaient-ils seulement songer à tuer ? Les Pères et Mères de la race durent abandonner le gouvernement de la colonie et retourner à l'anonymat. Suite à cet événement, le Conseil fut créé, mais les Insurgés restants furent exilés dans les galeries annexes. On raconte que le réceptacle du Conseil fut bâti à l'endroit même où le meneur de la révolution, une certaine Zandramas, fut vaincue.
On ne revit plus les sept héros, mais leurs bienfaits restent encore présents dans la mémoire collective.


Les Pères et Mères de la race QvKWIY4 D'aucun considèrent que Paladin fut leur chef. Laissez-moi ajouter ma voix à celle de mes éminents confrères afin de les contredire: il n'y avait nul dirigeant parmi eux. Néanmoins, je suis forcé de reconnaître que Paladin fut le plus présent lors des discours, ou de leurs autres apparitions. Il possédait un charme auquel vous ne pouviez résister. Certains érudits supposent que cette capacité à retenir l'attention d'autrui provenait de son don, mais je ne m'étendrai pas sur ce point car je serai bien en peine de décider si cet envoûtement était inné ou non.
Sans pour autant être le plus âgé des Pères de la race, Paladin était de loin le plus sage.
D'une douceur constante, il ne haussait jamais la voix et considérait tout un chacun comme son égal. Extrêmement populaire auprès de la communauté, ce jeune homme -car il ne semblait jamais vieillir, faculté résultant de son don là encore ?- savait apaiser le cœur de ses pairs sans effort apparent. Il luisait d'une aura immaculée, rappelant son statut d'Archange autant que ses gigantesques ailes. Paladin n'était que lumière, clarté ; il sut guider son prochain comme un phare brillant dans la nuit. Peut-être était-il d'ailleurs le seul à en être capable.

L'unique fois où ce héros se décida à prendre les armes fut dans un but précis. La rébellion grondait à Pride, il fallait agir et vite : il rejoignit ses frères et sœurs pour repousser les Insurgés. Armé d'une lance d'argent, il combattit sans relâche et, de loin, on aurait cru voir une étoile filante voler au-dessus du champ de bataille.
Forcé de retourner à l'anonymat, c'est là qu'il fit la connaissance de sa future femme, une humaine rescapée de la guerre du-dessus. Il eut trois enfants et, aujourd'hui encore, on raconte que ses descendants auraient hérité de son regard miel et de son port noble.
Ce héros mourut une dizaine d'années plus tard lors d'une embuscade tendue par des Insurgés, alors qu'il tentait de convaincre l'un d'entre-eux de rejoindre la colonie. Il fut poignardé par derrière. Sa mort signa un brusque changement au sein de la communauté, notamment car son absence donnait aussitôt les pleins pouvoirs au Conseil, et nombreux furent ceux qui le pleurèrent.

L'Aimée était l'une des benjamines du groupe. D'apparence frêle et fragile, elle n'avait qu'aux alentours de quatorze ans lorsqu'elle fut capturée par l'équipe du Docteur Hartmann puis emprisonnée au Cube. Elle donnait à tous l'impression de devoir être protégée, ce que certains firent.
Le don de cette adolescente se révéla être passablement hors du commun. Elle avait la capacité de commander à la pierre, laquelle prenait généralement la forme de géants. Ces derniers exécutaient ensuite la moindre de ses volontés, ce qui se révéla fort pratique pour aménager le Val. Ces golems soulevèrent rochers et troncs d'arbres sans effort. Ils bâtirent les fondations de Pride, même si les finitions de la cité furent exécutées manuellement, car les grosses pattes de ces créatures n'étaient pas à proprement parler d'une extrême délicatesse.
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Dans un sens, nous pourrions en déduire que les golems étaient en quelque-sorte les protecteurs de cette jeune fille vulnérable. Pourtant, quelque-chose me pousse à croire que cette dernière savait pertinemment ce qu'elle faisait, il n'y a d'ailleurs qu'à regarder comment elle parvint à entortiller toute une ribambelle d'hommes autour de son petit doigt en grandissant, mais c'est une autre histoire. À mon sens, l'Aimée jouait de son aspect fragile pour parvenir à ses fins, ce qui résultait d'un comportement réfléchi, bien que pas tout à fait correct. Papillonner des cils à toujours aidé une jolie femme à obtenir ce qu'elle veut, après tout.
Lors de la rébellion des Insurgés, ses géants décimèrent un grand nombre d'adversaires, mais l'un d'eux parvint par on ne sait quel moyen jusqu'à elle, et lui brisa les deux bras. Incapable de diriger ses golems, ceux-ci s'effritèrent puis retombèrent à l'état de rochers, immobiles. L'Aimée se serait probablement faite tuer  si le Chevalier Protecteur n'était pas venu à son secours.
Finalement, malgré la chute de leur règne, la jeune fille survécut. Un Soigneur ressouda ses os, mais elle mit un certain temps avant de donner à nouveau vie à ses géants. Quelques années plus tard, elle épousa le Chevalier Protecteur malgré leur différence d'âge et se reconvertit en tailleuse de pierre.


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De tous, l'Obscur se révéla être le moins populaire. Ses sarcasmes et son visage austère jouèrent certainement un rôle dans tout ça, mais le fait est que seuls les autres Pères et Mères de la race surent l'apprécier à sa juste valeur.
Ce jeune homme d'une vingtaine d'années, sans cesse plongé dans quelques sombres ruminations, pouvait à loisir se transformer en ombre. C'est d'ailleurs de là que fut tiré son surnom. Cette capacité lui permettait ainsi de disparaître en une vapeur noire, qui allait en se solidifiant. Il pouvait devenir invisible dès que cela lui chantait, traverser les murs, -et même les gens, il paraît par ailleurs que ce n'est pas une sensation très agréable, imaginez que votre sang refroidit brusquement dans vos veines- planer, et tout un tas d'autres choses. Sa discrétion, mêlée à sa solitude, lui donnèrent parfois quelques mauvaises idées. Ainsi, le garçon vécut les premières années de sa vie au Val en tant que voleur, avant que Paladin ne le rappelle à l'ordre. Dès lors, il entra officiellement dans le groupe très fermé des Pères de la race, même s'il subissait toujours le rejet de la colonie toute entière. Cette distance lui était plus douloureuse qu'il n'acceptait de l'avouer. D'après certaines personnes, seule la présence lumineuse de Paladin l'empêchait de mettre un terme à sa vie. D'autres supputent que l'idée de toutes les richesses qu'il restait à chaparder était plus revigorante encore.
Il disparut au bout d'un certain temps, et tous ses frères furent affligés de sa désertion. Toutefois, ils connaissaient sa souffrance, aussi respectèrent-ils son choix.
Le jeune homme ne reparut que pour les avertir de la rébellion des Insurgés. Ils ne firent aucun commentaire, même si une question leur brûlait les lèvres : leur frère avait-il rejoint leurs ennemis ? Car, si ce n'était pas le cas, comment aurait-il pu être au courant de ce qui se tramait ? Aujourd'hui encore, il est impossible de certifier avec certitude si oui ou non l'Obscur avait rejoint les rangs des Insurgés durant cette période particulièrement sombre pour lui. Pour ma part, savoir qu'il est revenu pour avertir ses frères -juste à temps, certes- me suffit pour me prouver sa loyauté. Comme si cette preuve ne suffisait pas, il resta également à leurs côtés pour repousser les rebelles. Peut-être combattit-il avec moins de virulence qu'eux, mais qu'aurait-il pu faire au juste ? Savoir s'évaporer pouvait se révéler utile, mais pas dans cette situation. L'Obscur parvint à trancher quelques tendons ou quelques jugulaires, agissant avec une rapidité et un silence lapidaire. Certains Valyriens furent horrifiés en découvrant sa manière de combattre, jugeant cela perfide et indigne de lui.
À ce sujet, il est d'ailleurs possible que le style de combat de ce jeune homme joua pour beaucoup dans la brusque désillusion de la colonie à propos de leurs héros. Dégoûté, l'Obscur « s'évapora » à nouveau si je puis le dire -sans jeu de mot aucun. Personne ne sut ce qu'il devint.


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Il y avait parmi ces héros un homme qui, en apparence, ne sortait pas du lot. Un homme banal, à l'air quelque peu miteux, d'une discrétion remarquable. Il était le plus âgé -certaines sources m'ont confirmé qu'il avait déjà une trentaine d'années lorsqu'il fut emmené au Cube- mais n'usait pas de cette supériorité pour prendre toutes les décisions. Au contraire, cet individu se montrait extrêmement respectueux envers Paladin, qu'il aurait suivi n'importe où.
Cet homme si discret fut le dernier à recevoir un titre honorifique. En effet, malgré son statut de Père de la race, son silence et ses actes mesurés ne permettaient pas de le nommer aussi aisément que ce fut le cas pour les autres.
Ses dons étaient essentiellement défensifs : il pouvait par exemple stopper un projectile lancé à grande vitesse, ou encore former un dôme de protection au-dessus d'une chose ou d'une personne à préserver d'un quelconque danger.
Très intelligent, il participa à la construction de Pride, mais s'efforça de rester à l'écart. À l'inverse de l'Obscur, sa solitude était volontaire et non subie. J'imagine qu'il se sentait trop humble pour profiter de la liesse collective.
Quand les premières épées sortirent des forges, il apprit à manier une lame, donnant la possibilité à Libre-Fauve de spéculer sur de nouveaux surnoms, dont « Double-Tranchant » ou « Croise-le-fer ». Mais l'homme ne réagit à aucune de ces propositions, continuant son chemin avec la même discrétion affectée. La vérité, à ce qu'il me semble, est qu'il ne pouvait supporter la présence de l'Aimée. En effet, la vue de la jeune fille l'emplissait d'une nostalgie qu'il ne pouvait refréner. Il aimait cette femme or, il savait cet amour impossible. Les années les séparaient comme un gouffre béant, aussi garda-t-il ses sentiments pour lui pour ne pas l'embarrasser. Constater qu'elle apprenait à user de ses charmes pour séduire les jeunes gens humains ne faisait qu'ajouter à son trouble.
Ce n'est que lors de la révolution des Insurgés qu'il ne dévoila ce qu'il ressentait. Alors que l'Aimée se trouvait en grand danger, l'homme se fraya un chemin jusqu'à elle du fil de son épée, et invoqua de justesse un dôme de protection au-dessus de la jeune fille. Après la bataille, elle vint le trouver, et tous deux eurent une longue conversation dont je tairais les détails, au cas où quelques enfants liraient ces lignes. Malgré la différence d'âge -lors que la rébellion, l'Aimée n'était âgée que de dix-neuf ans, soit quinze de moins que lui-,  ils se marièrent et eurent un enfant.
Ce coup d'éclat lors de la révolution marqua la renaissance de cet homme trop effacé. Il fut surnommé « le Chevalier Protecteur », rapport à sa lame et à ses facultés défensives. En plus de protéger la femme de sa vie, il empêcha l'attaque des Insurgés de dégrader les édifices de Pride. Le dôme qu'il forma ce jour-là couvrait presque la totalité de la cité, ce qui démontre une grande force de caractère quand on sait à quel point c'est difficile. Au fond, je reste persuadé qu'après Paladin, c'est le Chevalier Protecteur qui avait le plus de mérite.

Les Pères et Mères de la race 2DT6mb7 À l'inverse de l'Obscur ou du Chevalier Protecteur, l'Ardente fut proche du peuple. Apparaissant presque aussi souvent que Paladin, sa vision suffisait généralement à réchauffer les cœurs comme celle de l'Archange redonnait espoir. Le fait que ce soit elle qui ai offert l'opportunité à ses frères de fuir le Cube explique peut-être pourquoi elle est autant aimée. Symbole de liberté autant que de victoire, elle fut placée au rang de héroïne bien avant ses comparses, même Paladin n'obtiendra une telle réputation qu'un peu plus tard.
Pouvant déclencher des explosions selon son bon plaisir, c'est elle qui a repoussé les scientifiques et ouvert une brèche dans un mur du Cube.


Néanmoins, elle n'usa que très rarement de cette faculté car, comme elle l'a appris à ses dépens, contrôler une explosion se révèle extrêmement difficile.
À la base, une explosion est une chose totalement aléatoire : il est impossible de prévoir à l'avance quelle portée elle va avoir, avec quelle puissance elle va éclore. C'est pourquoi, lors de sa première expérience à l'intérieur du Cube, le choc la surprit tellement qu'elle bascula dans l'inconscience. Ce fut son ami Libre-Fauve qui la porta jusqu'au Val en veillant à ce que rien ne lui arrive. Gravement brûlée, il lui fallut plusieurs mois pour se remettre totalement de ce traumatisme, suite à quoi elle n'usa plus de son don, de peur de mettre le feu à la vallée.
Un jour toutefois, pour une raison qui reste obscure aux historiens d'aujourd'hui, la jeune femme fut plongée dans une fureur noire. Cet emportement la fit perdre le contrôle qu'elle maintenait constamment. Une brusque explosion retentit auprès de Pride, bientôt à demi étouffée : dans un réflexe, le Chevalier Protecteur avait invoqué un dôme autour de la jeune femme, dans le but de contenir le brasier qui l'entourait pour éviter qu'il ne s'étende. Totalement paniquée, l'Ardente laissa son instinct prendre le dessus. Elle parvint à grand mal à atténuer les flammes puis à les faire disparaître, mais l'effort la fit tomber à genoux, où elle resta à sangloter. (Ce dernier point demeure pure spéculation, mais il m'a paru plus humain de préciser que la chose ne se passa pas bien du tout pour la jeune femme plutôt que de céder à un imperturbable professionnalisme.)
Pourtant, lorsque les Insurgés passèrent à l'action, il lui fallut rejeter ses craintes. Avec l'aide des boucliers du Chevalier, elle causa tout d'abord de légères explosions, qui tenaient plus de simples détonations en espérant que cela suffirait à décourager leurs adversaires. Ce ne fut pas le cas.
Terrorisée à l'idée de blesser ses amis ou de causer des dommages à la ville, l'Ardente fit quand même usage de son don et ce fut en partie grâce à elle que le gros des rebelles fut repoussé. Mais l'effort la laissa terriblement affaiblie. Elle ne se remit jamais vraiment de la bataille, et mourut peu après que Paladin ait été assassiné.

Parmi les sept héros se trouvait un monstre. Ou, du moins, existait une créature étrange, mi-homme mi-bête, qui terrifiait les enfants des rescapés humains. Il s'agissait en vérité du premier de ce que nous appellerions aujourd'hui un animorphe.
Lorsque l'on est le premier, il est toujours difficile de s'identifier à quelqu'un ou à quelque-chose, et ce fut le cas de Libre-Fauve. En quittant le Cube, il était encore tout à fait humain : ce ne fut que quelques jours plus tard, alors que lui et les autres Pères de la race bâtissaient des abris au cœur du Val, que les premiers effets de ses gènes modifiés n'apparurent. J'imagine que cela dut le surprendre de constater qu'une queue poussait de son coccyx et que ses canines s'allongeaient démesurément.
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Ce n'est jamais agréable, mais craindre une mutation horrible devait l'angoisser d'avantage. Pour nos enfants, c'est aujourd'hui aisé d'accepter une nouvelle apparence, tant qu'ils peuvent avoir la certitude de ne pas être les seuls dans ce cas-là. Libre-Fauve n'eut pas cette chance. Comme pour faciliter les choses, l'animal qui prenait de plus en plus la place du jeune homme était un tigre. Libre-Fauve dut subir les pleurs et cris terrifiés des enfants humains les premiers temps, avant de protéger une femme de deux Insurgés mal intentionnés. Il découvrit avec stupeur que son pelage n'était pas le seul avantage lié à sa mutation : en plus de ne plus avoir froid l'hiver, il bénéficiait d'une ouïe et d'un odorat développés, ainsi que d'une force herculéenne. Passant de l'état de monstre à celui de héros, il fut enfin accepté et, par la même occasion, s'accepta lui-même. Il avait craint tout d'abord de perdre son humanité jusqu'à ne devenir qu'une bête, mais ce ne fut pas le cas : sa conscience restait la même. Ce fut un soulagement certain, qui permit au jeune homme -ou au jeune tigre, ça dépend de la manière dont on envisage la chose- de découvrir son nouveau corps.
Durant la révolution, il décida de laisser de côté une partie de ses principes, et se livra à un bain de sang que tous ont, par la suite, désapprouvé, y compris lui-même. Mais il était à moitié fauve, à présent, et qui a déjà tenté d'expliquer à un fauve qu'il valait mieux combattre armé d'une épée ou d'un arc, et non pas en égorgeant ses victimes ?
Contre toute attente, quand vint l'heure de retourner à l'anonymat, Libre-Fauve abandonna la fureur du combat et le goût du sang pour se reconvertir professeur. Il enseigna aux animorphes des générations suivantes les rudiments de son art, leur faisant profiter d'un savoir et de conseils dont lui-même n'avait pas bénéficié.


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Le benjamin des Pères de la race n'avait que neuf ans à peine lorsqu'il fut capturé et conduit au Cube. Malgré son jeune âge, c'est lui qui détenait le pouvoir le plus impressionnant. Sans aucun effort, l'enfant pouvait invoquer des créatures incroyables et les forcer à lui obéir. Théoriquement, cela se rapproche du contrôle des golems que pratiquait l'Aimée, mais dans la pratique, ces dons diffèrent sensiblement. L'Aimée donnait vie à la pierre, tandis que l'enfant, lui, ouvrait une brèche sur un autre monde, passait la tête par l'ouverture et appelait un monstre. Certes, je sais que certains vont me reprocher cette manière fort cavalière de dire les choses, mais faites-moi confiance, c'est beaucoup plus simple à comprendre lorsque c'est dit ainsi.
Nous ne savons si l'enfant se contentait d'inventer ces créatures ou si celles-ci existent bel et bien sur une autre planète. Il nous serait, de toute manière, impossible de le vérifier s'il nous en prenait l'envie. Mais c'est typiquement le genre de faculté qui me fait m'interroger sur l'univers et sur ses secrets.
Il pouvait invoquer ces monstres et s'en préserver en traçant des runes sur le sol et en se plaçant au centre du cercle qu'elles formaient. N'importe quel adulte censé aurait craint de ne sortir du cercle, car cela aurait signifié sa perte, mais ce n'était pas le cas du jeune garçon. Il ne souhaitait pas malmener les créatures, il les traitait bien, et restait persuadé qu'elles ne lui auraient fait aucun mal s'il était sorti de son cercle protecteur. (À mon sens, je n'aurais pas parié là-dessus, mais passons voulez-vous.)
Comme certains préféraient supposer que l'enfant imaginait ces créatures -cela voulait dire qu'elles n'étaient pas vraiment réelles-, ils tentèrent de l'appeler Rêveur, mais le garçon protesta. D'autres lui donnèrent du « Maître », en raison du fait qu'il ordonnait aux créatures et qu'elles lui obéissaient, mais certaines personnes jugèrent assez présomptueux de nommer ainsi un enfant. Finalement, c'est « Poussière » qui perdura : elle symbolisait bien sa petite taille et, de plus, au moment où il invoquait ces créatures, une étrange brume scintillante l'entourait.
Poussière était, et de loin, le plus imaginatif d'entre-tous. Il pouvait en un instant imaginer ce que telle ou telle décision de ses frères et sœurs aurait comme répercussions sur la colonie, et réfléchissait plus vite que ses aînés. Il avait la fraîcheur et l'innocence liée à l'enfance, mais la gravité des adultes, de sorte que ses proches ne le traitèrent jamais vraiment comme un véritable enfant. Il grandit entouré de tous ses frères et sœurs, mais passa le plus clair de son temps en compagnie de l'Ardente, qui fut comme une seconde mère pour lui.
La pureté de l'enfant impressionnait tous les adultes, y compris Paladin. L'Archange était particulièrement admiratif et respectueux envers son benjamin.
Âgé d'une quinzaine d'années au moment de la révolution qui se déroula à Pride, il fut l'un des maillons forts de la colonie : ayant gagné en dextérité au cours des dernières années, il invoqua plusieurs monstres particulièrement repoussants et dévastateurs, qui infligèrent de lourdes pertes à leurs adversaires.
La lente descente aux enfers de l'Ardente l'affligea beaucoup. Il fallut un certain temps à Poussière pour s'en remettre. Adulte, il prit en quelque sorte la relève de Paladin, et les rares Valyriens qui continuèrent à croire en lui et en ses frères virent en lui une lumière floue, en laquelle se raccrocher. »
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