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Enaïah Anager
Enaïah Anager

Enaïah Anager
Newbie en pyjama

Messages : 9
Date d'inscription : 26/09/2013
Localisation : Sur le lit, occupé à étudier.


La Légende
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Enaiah Anager
"Et devant nos yeux, l'enfer se glace et les dieux eux-même s'agenouilleront devant notre crime." by me


I. Fiche d'Identité
Surnom : Valëriänn
Âge : 27 ans
Groupe : Travelers
Clan/Escouade : Branche de seconde et première ligne. Même si je suis surtout efficace à distance.
Caste : Omareth
II. Précisions & Détails
Famille : Aucune de sang. Tous sont six pieds sous terre. et comme on dit "ne possède rien dont la perte puisse t’attrister." Je me refuse donc à avoir de vrais frères de cœur.
Ville de Naissance : Fallrive
Ville de Résidence : Aucune en particulier. Je mets un point d'honneur à ne jamais rester plus que nécessaire à un endroit. Pas d'attache, pas de faiblesse. Pas de faiblesse... Vie plus longue. Le choix est donc vite fait.
Richesses Familiales : Tout a brûlé. Et ce qui pouvait être reconstruit... ne le fut pas, parce que la douleur que cela m'infligerait était trop grande.
Possessions : Une bague et un collier venant de ma famille. Un sac pouvant contenir quelques possessions, mais servant essentiellement à récolter les plantes. Un poignard finement travaillé et possédant... trois lames. Un arc, pour la chasse ainsi qu'une épée fine.
Aspirations : Apaiser ma colère peut-être. Je ne sais pas. Je n'aspire à rien, pas même au repos. Il serait mentir que de dire que je veux la sécurité et le bonheur du peuple... Je désire pet-être suivre Khan. Mais je ne me risquerais pas à le jurer.
III. Présentation du Pouvoir
Il y a toute sorte de gens. Il y a des êtres puissants de part la richesse, le savoir, la force physique. De leur héritage, ou plus simplement, par leur don. Ce petit pouvoir qu'aujourd'hui, la plupart des être pensant ont. J'ai vu dans ma prime jeunesse un enfant laissé pour compte, un petit être fragile que la vie avait oublié et renié. Un petit être que j'appelais Frère.

Dans mon univers, dans ma famille, je commence à trouver un lien de causalité entre ce que je peu faire et ce que fut ma jeunesse. Habitant des plaines verdoyantes, enfants des forêts, j'ai développé rapidement un sentiment de bien être en étant entouré par les plantes, une fascination pour les feuilles bougeant au grès du vent. Je comprenais la nature, dans le sens le plus basique du terme et à l'époque je n'avais simplement jamais cherché à comprendre. Et puis on m'expliqua ce dont souffrait mon frère adoré. Bien qu'étant mon aîné, je me suis juré de le protéger. Et de trouver un moyen de si non le guérir, d'au moins soulager ses douleurs. Je n'avais pas le don de guérison, pas plus qu'un autre pouvant s'en rapprocher. Mais poussé dans la bonne direction, je compris que j'avais la matériel nécessaire autour de moi. Les plantes m'apparaissaient plus claires, plus compréhensible. Il me fallu du temps pour comprendre, du temps pour interpréter et plus encore pour tout "maîtriser."

Il ne faut pas non plus penser que la compréhension fait tout. Ne pas penser que derrière, il n'y a pas d'étude... Mon don m'aide simplement. J'ai une facilité déconcertante pour reconnaitre une fleur, un arbre, une feuille, peu importe la chose, du moment que cela ait trait à la nature. Capable d'infuser les plantes pour en tirer les effets bénéfiques, de trouver dans une étendue verdoyante la feuille cicatrisante et apaisante... comme celle qui saura vous tuer si vous oser l'ingérer.

Connaissance des plantes? Non. J'agis sur la nature. Je visualise la foret, je me "connecte" à elle, et je vois ce que je cherche. Ce que je veux. Mettez moi dans une foret et je saurais vous dire si un humain y entre également, à ses pas brisant les branchages, arrachant des feuilles. Mais il faut une connexion continue et étendue pour cela et sans déconner, c'est épuisant physiquement et mentalement.  

Maintenant comprenez... si j'agis sur la nature, il n'est pas difficile d'imaginer ce que je peux faire avec de la concentration. Soulever des racines, vous savez... celles de ces arbres centenaire, s'élevant à des mètres et des mètres de hauteur. Imaginez ce que cette racine vous fera si elle s'abat sur vous. Si elle balaie les rangs ennemis. Et cette liane qui lentement coule vers vous, dotée d'une volonté qui lui semble propre... qui s'enroule autour de votre gorge et vous soulève sans difficulté, rapidement rejointe par d'autres qui vous immobilise afin de vous empêcher toute tentative de fuite.

La compréhension s'élève jusqu'à un certain point. On dit que la nature, les plantes, ne ressentent pas. Ne pensent pas. Dans un sens, c'est "vrai." Mais je soulèverai un point crucial: ne dites vous pas en voyant le temps pourri au dehors, que "la nature se déchaîne?" Elle ressent, mais de manière différente de nous. Conscience propre et collective, connexion de chaque cellule naturelle avec celle qui lui est voisine, comme un réseau gigantesque. Je peux m'immiscer dans ce réseau, sans trop de difficulté et suivant le degré de concentration, être plus ou moins vulnérable au monde extérieur.

Elle ressent dans le sens où elle peut "en vouloir" à un être ayant brûlé une foret. Elle peut chercher à "se venger" du mal que l'humain lui fait en créant des catastrophe, mais... elle punit aveuglément, comme un enfant colérique. Elle communique... par sentiment. Elle insuffle à celui qui sait écouter, à celui qui sait ressentir, un sentiment de peur... signifiant "danger!" un sentiment de faim apaisée lorsque que vous vous apprêtez à cueillir est comestible... tout un chacun comprend ou pourrait comprendre cela. Nous l'avons déjà tous ressentis. Là où mon don surpasse votre compréhension, c'est que j'ai accès à la palette infinie de ces sentiments. Et que je les comprends tous avec une plus ou moins grande facilité.

Je peux aussi... mais ne le fais jamais car bien trop dangereux, insuffler ma conscience à un végétal. Le mouvoir plus rapidement. Avec la pratique et l'âge, je pourrais diviser cette conscience à une armée, mais... c'est bien trop dangereux. Je ne souhaite pas savoir ce qu'il adviendrait de mon corps s'il venait à être trouvé alors que mon esprit vogue entre fleurs et arbres. Ni ce qui arriverait à mon esprit si l'un de mes hôtes venait à être détruit.

J'ai ainsi parlé de la compréhension, et abordé de manière "succincte" les possibilité offensive. Il est évident que ce don est également défensif. Je pourrais "ordonner" aux arbres de se déplacer pour former un écran protecteur. Aux lianes et aux branches de former un rideau protecteur étroit et solide, me protégeant un temps. Cela paraît simple, mais dans un cas pareil, il faut de la rapidité. Et plus c'est rapide, plus c'est éprouvant. Plus c'est solide, plus c'est douloureux. Et si je suis relié aux plantes lors de l'impacte, c'est non pas elles qui souffrent, mais moi avec. Comme une cellule de ce réseau qui aurait été touché et qui pleure avec les autres, la pertes d'une sœur.

Et bien évidemment, je suis totalement impuissant loin de toute végétation. Je peux agir sur un rayant de quelques kilomètre, tout au plus. Mettez moi... à vingt kilomètres de toute végétation et je me sentirai dépérir. Faible, dépressif et irascible. Acculé et blessé. Sans connexion d'aucune sorte possible avec une part de moi-même.
J'appelle également surmenage, la situation où j'abuse de mon don, lorsque contre tout sens de la raison, je me force, je continue malgré la fatigue qui pointe. Maux de tête, nausées violentes, saignements de nez, jusqu'à l'évanouissement et sueurs froides. Par exemple, partager ma conscience avec un végétal plus de dix minute me cause un surmenage...


IV. Apparence & Personnalité
Oublions un instant toute modestie pour une vérité simple et évidente: je ne suis pas quelqu'un de laid. C'est tout le contraire justement et si la vie semble m'avoir oubliée, Dame Nature elle, semble m'avoir dans ses petits papiers. Je suis le genre de personne que l'on remarque, sur laquelle parfois on se retourne. J'ai le physique que l'on donne aux guerriers, de ceux que l'on voit l'arme au poing et auquel on ne voudrait pas se frotter. Oui, d'aspect dur et droit, fait de muscles déliés, toujours crispés, rarement détendus.

Pour autant mon visage reste jeune, malgré la vie active que je mène, malgré les combats, les privations et les excès que je lui ai fait subir, je reste... jeune. Si mon apparence est celle d'un homme fait pour se battre, mn visage est néanmoins emprunt des émotions diverses qui me traversent. Je souris souvent, je ris et je semble détendu, facile d'accès. Mais rapidement lorsque l'on s'éloigne mais tâchons de garder un œil sur ma personne, on constate que le sourire s'efface. Qu'il n'a même jamais atteint mes orbes d'un vert trop clair, semblant tirer vers un bleu d'été délavé.
Je mesure de le bon mètre quatre-vingt sept, et reste malgré tout étrangement fin. Non pas d'apparence fragile, vous le savez, mais mon corps, si couvert de frusques, ne démontrera jamais la force que je peux déployer. Si l'on retire les vêtement, on constatera que les pectoraux, abdominaux... que chaque muscle est dessiné et bouge, joue selon les mouvement et roule sous la peau marquée par les batailles. Au niveau de mon sternum se dessine une marque, un souvenir éternel gravé dans la chair, armoiries de ma famille décimée. Un cercle plus épais traversé par une croix gothique à deux branches, elle même décorée par une étoile à huit branches en son centre. Quelques flèches parsèment le diamètre du cercle, représentant les valeurs que ma famille a toujours véhiculée: Volonté, Courage, Bonté, Honneur, Loyauté, Honnêteté.

Continuons. Ma chair, je l'ai dit, est parcourue de diverses cicatrices, principalement logée sur mes mains. Elles ne sont que le reflet d'un événement, d'une situation où j'ai totalement perdu pied, au point de m'infliger cruauté éternelle. Ainsi, chaque fois que mes yeux se poseraient sur mes paumes, je me souviendrai de ce que j'ai fais et de ce que je n'ai pas su faire. Cette chair qui garde une étrange pâleur, peut-être un héritage du sang plus ou moins noble de mes parents. Je sais que j'ai la douceur de ma mère et la grandeur de mon père. Je sais que la finesse de mes traits sont de ma mère, sans que tout cela ne soit féminin. Cela confère juste à mon être, un côté qui saura vous mettre plus facilement en confiance.
Mes cheveux... viennent de mon père. D'une couleur d'un brun chaud et doré, où les reflets du soleil donne un éclat riche et où l'ombre obscurcit au point de lui donner la teinte de la nuit.

Jadis, je m'habillais de vêtement de qualité, des habits plutôt fait pour montrer aux autres la richesse familiale plutôt que le travail manuel que nous faisions mais nous conférait finalement une vie bien plus qu'aisée. J'étais fait pour étudier, reprendre la famille et l'héritage à la mort de mes parents, mais je trouvais plus amusant de ma balader en foret. Aussi il est rapidement apparu qu'il serait bien pratique de m'offrir des habits chauds et solides. Je privilégie donc le cuir souple et les manteaux de fourrure, même si fondamentalement, je pourrais porter de tout sans que cela me gêne particulièrement. Je tiens juste à quelques possessions, héritage familial, qui orne mon doigt et mon cou.

***

On peut dire de moi que je suis une personne calme. Déterminée... Pour autant, on se tromperait. De calme, je n'en n'ai que l'apparence et ma détermination n'est qu'un faible mot pour désigner l'obsession que peut devenir une chose dans laquelle je me suis lancé. Difficile alors de me faire lâcher prise. J'oublierais rapidement tout ce qui est purement primaire pour me concentrer sur une chose: le but que je me suis fixer. En ce sens, je deviens particulièrement dangereux pour moi-même, surtout si je ne suis pas accompagné. En effet, j'oublie jusqu'à la nécessité de manger où de dormir, le besoin ne s'en faisant pas ressentir puisque simplement je n'y pense pas. Avouez: vous avez déjà tous sauté l'heure du repas parce que vous étiez particulièrement occupé à quelque chose d'important, d'intéressant... Et bien, pour moi, cela s'étendra jusqu'à la réussite ou l'échec de ce but. Je ne me dis pas non plus surhomme: j'ai besoin de boire et manger Tenir deux jours en traque sans rien faire d'autre que chasser est terriblement éprouvant, autant pour mes nerfs que pour mon corps, aussi, lorsque la faiblesse se fait sentir, je saurais faire une pause, mais jamais assez longue que pour laisser ma proie me filer entre les doigts Et sincèrement... Je suis un chasseur hors pair. Vous désirez retrouver un fugitif perdu dans la nature? Faites appel à moi. Vous serez certain d'avoir sa localisation précise.

J'ai du mal à rester inactif, séquelle de ma jeunesse où je ne restais finalement que peu en place. Et n'ayant pas appris à juguler cette animation, et bien, je me retrouve à toujours me porter volontaire pour la moindre sortie, reconnaissance ou que sais-je. J'ai un besoin presque vital de m'occuper à la fois physiquement et mentalement. Physiquement en faisant un entraînement, un exercice physique... quel qu'il soit - oui, je compte le pêché de la chair dans cette catégorie - et mentalement en révisant ma faune et la fore de Pride, en bouquinant, en écrivant. Peu importe en vérité. J'aime également le risque, le danger, ce sentiment que la mort est imminente et faire un doigt d'honneur à la Belle quand elle se trouve incapable de nous chopper. Mais quand sa faux tranche les chairs de mes compagnons, ma colère gronde, je ressens alors le goût amère de la rancœur, et le désir ardent de vengeance brûler mes veines. Je suis excessif. Dans toutes mes émotions. Les pures je veux dire. Si je déteste, je détesterais à vie, totalement et irrémédiablement, au point de sentir un démangeaison désagréable dans mon cœur, un lourdeur dans l'estomac et une envie... C'est assez inexplicable, mais à nouveau, je suis certain que vous avez déjà tous expérimenter ce petit sentiment. A l'instar de cette haine, l'amour sera tout aussi violent. N'espérer pas entrer dans mon cœur et en ressortir. Peu importe que vous me trahissiez, je continuerais envers et contre tous à vous aimer. Votre disparition causera un profond sentiment d'abandon et me relever de cela se révèlera ardu. C'est entre autre pour cela que je me refuse à toute relation intime s'étendant dans le temps. D'autant que mes connaissances principales sont dans un monde de combats, où tous nous pouvons périr au moindre instant. Pas propice à la vie en couple, donc.

J'aime rire et plaisanter, même si trop rarement ce sentiment de joie m'envahit vraiment. On peut dire que je vis dans le passer, et je ne le nierais pas. Les événements m'ont profondément marqué, et ce que je suis devenu, je le dois à la mort de mon enfance. Je travail également bien mieux tout seul qu'en groupe, où alors, seulement affligé d'un ou deux partenaires. Pourquoi? Parce que contrairement à ceux qui m'accompagneront, ils ne sauront jamais aussi à l'aise que moi dans la nature. Sauf si leur don a un rapport avec elle. Aussi, ils ne feront que me ralentir.

Je suis... Loyal. Je ne laisserais jamais un compagnon estimé en arrière même si l'ordre est de le laisser mourir. J'agis selon mon cœur et mon cœur n'acceptera jamais la mort inutile de quelqu'un. Même utile, en vérité. Je ne suis pas du genre à laisser un camarade en arrière parce que cela pourrait ralentir une horde de créatures affamées. On peut donc compter sur moi, autant pour aider que pour sortir les gens d'une situation merdique. Je suis "habitué" à donner des ordre, dans le sens où par le passé, j'ai été éduqué pour diriger. Leader? chef? Peut-être, mais je n'en n'ai jamais eut la motivation. Cela représenterait aujourd'hui, une bien trop grande responsabilité et Garath s'en sort parfaitement.

J'ai en revanche un sentiment maternel - ou paternel- assez développé. Et un instinct de protection assez effrayant. Un reliquat de ma relation avec mon grand frère je présume, mais cela n'empêche rien au fait que je préfère cacher ce sentiment que je trouve légèrement honteux au vu de ma situation. Pourtant je ne suis honteux de pratiquement rien. Ni pudique, ni honteux de ce que je peux ressentir en règle générale. Je ne crains pas de me donner du plaisir en "publique" ni de me balader nu si la situation l'exige. ... En fait, je n'aime juste pas montrer mes émotions pures ainsi. Celles quine sauraient que me rendre vulnérable.

Continuons sur la liste des défaut: j'aime ma liberté, aussi je ne supporterais pas qu'en m'entrave, de quelque manière que se soit. Je suis jaloux et possessif et malheureusement... si je suis loyal, cela ne m'empêchera pas d'aller voir "ailleurs" tout en ne supportant pas que vous fassiez de même. Je suis fidèle dans le sens où, et bien, si je vous aime, aimer d'amour j'entends... il n'y aura personne d'autre à cette place que vous, peu importe ce que je pourrais faire de mon corps, et avec qui. Il n'y aura jamais que vous. Toujours. Tout le temps.


V. Historique
"Le passé s'accroche à nous tant et si bien qu'il surgit toujours sans prévenir dans cette mémoire bouleversée."

Le feu brûlait dans son alcôve, délimité par des pierres roussies et chauffées, presque rougeoyantes. Grandes, les flammes s'élevaient parfois à quelques mètres, le vent repoussant quelques braises qui s'envolaient plus loin, finissant leur vie dans un dernier éclat avant de s'éteindre totalement. Le spectacle, ce spectacle, additionné à la nuit fraiche et étoilée était sublime. De ceux auxquels nous ne pouvons que nous émerveiller dans une vie qui nous a tout pris, enculé jusqu'au bout et ne cesse de nous rire au nez.

La plupart d'entre nous n'ont jamais eu la vie facile, nous sommes des accidentés de la vie, des parias que la belle a renié avant de reposer son regard indulgent suite à nos cris et notre force. Parce que nous tous, refusons de crever la bouche ouverte. Nous préférons lutter, encore et encore, jusqu'à l'usure, jusqu'à nous briser les os et hurler pour extérioriser notre rage de... vivre. L'épuisement nous guette, mais nous restons, nous veillons, parce que nous savons que demain, la Traîtresse se souviendra que nous ne sommes pas dans ses bonnes grâces. Demain, l'un d'entre nous tombera peut-être, dans l'espoir qu'il avait de sauver un autre exclu de la Vie.

Demain est un autre jour qui viendra trop rapidement.

Je détournai mon attention du feu, posant mes yeux sur mes mains. J'étendis mes doigts, resserrai ma poigne, fis jouer mes jointures et grimaçai à la douleur. Les plaies étaient encore vives, superposées à d'anciennes cicatrices, pleureuses muettes d'un passé arraché.
Athos est mort hier.
L'un des plus jeunes de notre unité.
Le plus gauche, le plus innocent.
Le plus faible également. Un de ceux qui était venu ici plus par choix, envie, qui contrairement à nous aurait eut une vie en dehors de notre secteur. Je n'éprouvais rien de particulier pour ce gosse, vraiment. C'était un camarade, rien de plus. Sa mort m'affecte simplement parce que je voyais en lui un reliquat de ce qui m'avait conduit ici. Et que quelque part, je me sentais responsable de sa chute. J'avais assisté impuissant à l'attaque. J'avais vu l'homme attraper ses cheveux et les tirer en arrière, offrant sa gorge à la lame. Et j'avais vu le tranchant dessiner un sourire cruelle sur la chair pâle.

La suite se perd dans un brouillard rouge de colère bouillonnante. On apprend normalement à se contrôler mais j'avais lâché prise, et comme par le passé, j'avais préféré utiliser mes mains plutôt que mon don pour massacrer le fanatique. Frapper encore et encore, insensible aux os qui craquent, à la chair qui s'ouvre comme une fleur qui éclot et laisse son nectar s'écouler. J'avais battu à mort l'homme avant d'être mis à l'écart de force, mon cœur battant lourdement, ma respiration haletante et mes pupilles dilatées. Dangereux.
Garath s'était occupé de moi, comme il le fait paternellement avec les recrues qu'il a lui-même recueilli. Celles qu'il a vu grandir, les plus à plaindre... Les plus blessées. Je ne suis pas le plus cabossé de la bande, mais j'ai vu beaucoup plus que je n'aurais dû. Et les images, bien que je n'en laisse quasi rien paraître, jouent à la lisière de mon esprit, avant d'éclater avec violence devant mes prunelles.
Garath savait. Il avait été présent ce jour là. Il comprenait, comme quelques autres encore présent, ce qui m'avais poussé dans mes retranchements, au point de perdre pied. Moi d'habitude si calme en combat. Il avait nettoyé mes blessures une fois au campement, découvert le carnage que je m'étais infligé. Il m'avait sermonné aussi... puis simplement laissé partir.

Maintenant j'entendais les chuchotis de mes camarades, mon comportement ayant fait le tour du campement en un rien de temps, comme une rumeur qui gronde. Chaque sujet de conversation est bon à prendre, surtout lorsque l'esprit de l'un des leur était remis en question. Tous savent plus ou moins que je ne suis pas... aussi calme et joyeux que je le prétends. Tous savent que je suis particulièrement efficace lorsqu'il s'agit de tuer une personne extérieure, sans poser des questions, éloignant sentiment et remord. J'ai un objectif et je m'y tiens.

Je tournai la tête vers le bruit non loin de moi, pour constater que Svrãtrsrt avait pris place près du feu, son corps bien trop proche du mien. Il tendit ses mains vers les flammes et se les frotta avant de les ramener contre ses lèvres, soufflant un air chaud dans l'espoir de faire circuler le sang. Je serrai les mâchoires pour retenir la moindre remarque et reportai mon attention sur le feu. Svrãtrsrt était un vieux loup, quasi le double de mon âge, la peau criblée de crevasse, relique d'une adolescence loin des soins appropriés, une chair presque rêche, comme du papier et plusieurs coupures sur ses joues, sa gorge, des cicatrices prouvant que pour lui, se raser était un exercice ardu. Pour autant, jamais je ne voudrais me battre avec lui et une arme blanche. Je me ferais dépecer en moins de cinq minutes. Il tourna la tête vers moi et je pouvais presque deviner comment ses sourcils se fronçaient sous la concentration. Je censurai tout mouvement de recule en sentant sa présence se faire envahissante - sans doute à cause du fait que son visage était à moins de trois centimètres du mien - et sursautai violemment à son exclamation soudaine.

Ce type est juste fou.
Il est malade, schizophrène, psychopathe, débile, peu importe ce qu'il était, il était MALADE.
Son sourire était éclatant, dévoilant des dents d'une blancheur étonnante compte tenu de sa vie, et remontait jusqu'à ses yeux verts, plissé sous la joie, le rire. Svrãtrsrt aurait toutes les raisons du monde de s'ouvrir les veines, d'hurler et de déprimer. Mais il est surtout le premier à nous remonter le moral. Il se moque de son statut, de ceux des autres. Le jeu de la politique, il ne cherche même pas à s'élever en garde, alors qu'il le pourrait. Non, il se contentait de veiller paternellement sur nous. Et si Khan était le "chouchou" de Garath j'étais celui de Svrãtrsrt.

L'homme me présenta un pièce, avec laquelle un joua un instant avant de la faire rouler sur sa, paume, la faisant disparaître et réapparaître sans que je ne puisse dire quand il faisait le tour. Je savais comment cela fonctionnait... Mais Svrãtrsrt avait le don de toujours éveiller mon intérêt. Probablement parce qu'il m'avait appâter ainsi lorsque j'étais gosse. Puis il me tendit un gobelet de vin chaud et je le regardai étrangement, parce que ça, je ne savais pas où il l'avait caché.

Je le pris sans discuter, et bu une longue gorgé, soupirant de bien être lorsque la chaleur se propagea à la fois dans mes mains et dans ma gorge. Mn compagnon remua un instant les braises et j'attendis les mots qui ne sauraient tarder. Et effectivement, il parla, de sa voix douce, contraste saisissant avec sa carrure.

- Tu ne devrais pas rester tout seul.
- J'ai besoin d'être seul.
- Il ne faut pas être un génie pour comprendre ce qui pourrit dans ta petite tête. Tu sais... j'étais là ce jour là.
- Je m'en souviens.
- Ca m'étonnerait. T'étais fou, blessé et épuisé. Tu n'as laissé qu'une seule personne approcher.
- Je ne veux pas en parler.
- T'auras qu'à écouter alors. Nous avons reçu les informations, nous savions que des rebelles mettaient à sac les villages, tuant tous ceux se présentant à eux. Nous les avons poursuivis avant de faire un détour pour leur couper la route. Nous les avons arrêté, comme nous devions le faire.
- Vous avez choisi d'abandonner quelques personnes pour un plan qui n'avait finalement que peu de chance de fonctionner.
- Mais cela a fonctionné. Nous n'aurions pu les rattraper à temps. Ton hacienda était condamnée, que nous ayons poursuivi le plan où non.

Je serrai les mâchoires et tournai les yeux vers mon ami, la colère brillant dans mes prunelles. Si ma famille, mes amis, ma vie avait été réduite en cendre, c'était de leur faute. Il n'avait pas à se trouver d'excuse, ni lui, ni aucun autre. J'ai appris à vivre avec ma rancœur, je me suis fait des amis parmi ceux qui était là ce jour là. Mais cela ne veux pas dire que j'ai oublié. Ni que j'ai pardonné. Les événements d'aujourd'hui me montrent juste le quotidien des Travelers, montrent qu'ils ne sont pas infaillible. Qu'il y aura toujours des dommages collatéraux.

- Lorsque nous sommes arrivé trois jours après l'attaque du dernier domaine, nous avons trouvé un paysage dévasté par les anciennes flammes. Une puanteur innommable de chair calcinée et de mort. Et toi, tu étais là, debout, vacillant sous la fatigue, mais continuant.
- Personne ne l'aurait fait. Tout le monde avait fuit. Et les morts méritaient une sépulture.
- Tu as creusé. Alors que tu pouvais avoir une aide conséquente, tu as préférer creuser. A la pelle puis à mains nues.
- Je voulais... Ressentir. Je voulais m'épuiser. Être proche d'eux, une dernière fois.
- Tu as enterré une partie des tiens, et tu t'acharnais sur une tombe.
- C'était Kyïlla. Une vieille femme. Celle qui m'a ouvert les yeux sur mes possibilités.  Je devais...
- Tu n'as pas à justifier tes actes Ena. Tout comme tu n'as pas à justifier ceux d'hier. N'oublie juste pas que tu n'es pas seul. Nous ressentons la même colère, la même tristesse. N'oublie pas que nous sommes une famille. Ne cherche pas à t'éloigner, ne crache pas sur la main que nous tendons et ne t'enferme pas dans les souvenirs. Tes morts, nos morts, méritent que nous les gardons en mémoire, pas que nous nous punissions éternellement pour ce qui leur est arrivé.



VI. Et le joueur, c'est qui ? n_n


Ton p'tit nom c'est... Loevan
Tu as quel âge ? 21
Tu nous as connus comment ? Je le suis de loin depuis le début en fait, grâce à Sherkhan
Et alors, c'est cool LMDP ? vous voulez savoir hein? bha vous saurez paaaas. *sale gosse*
Crédits de l'avatar : Eve Ventrue



Dernière édition par Enaïah Anager le Jeu 7 Nov - 18:00, édité 8 fois
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If Chrivan

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Hiiiii, bienvenue, bienvenue ! J'ai hâte de découvrir cette fiche en tout cas !
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Enaïah Anager

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Et voilà, elle est terminée normalement, j'attends de voir s'il y a des modifications à apporter !
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If Chrivan

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Coucou ! Désolée d'avoir mis du temps, j'ai eu une semaine plutôt chargée ! ^^

Le don de ton personnage est vraiment intéressant et tu as bien réussi à rendre compte de ses effets secondaires. Ça reste réaliste, badass et épique. J'aime ce don. Par contre du coup j'imagine qu'Enaïah n'ira jamais au Dédale ou alors il serait de très très mauvaise humeur vu qu'il n'y a pas de plantes là-bas 8D

Citation :
C'est tout le contraire justement et si la vie semble m'avoir oubliée, Dame Nature elle, semble m'avoir dans ses petits papiers.
J'adore xD

Citation :
Frapper encore et encore, insensible aux os qui craquent, à la chair qui s'ouvre comme une fleur qui éclot et laisse son nectar s'écouler
La métaphore est vraiment très jolie ! C'est poétique mais d'un côté on visualise bien de quoi il s'agit du coup ça reste bien gore /BRIQUE/

Heu par contre, si Svrãtrsrt est fou (non mais, c'est quoi ce nom ? XD), c'est étrange qu'il ait pu être recruté chez les Travelers ! Ils font passer des tests psychologiques et tout ! Alors à moins qu'il ne soit devenu fou que plus tard et que ses qualités en tant que soldat obligent ses supérieurs à le garder encore un peu parmi eux... ^^

Elle est trop triste son histoire ;_; Sa famille et sa maison ont brûlées et ses "frères d'armes" n'ont rien pu faire pour l'empêcher. J'imagine sans mal l'état dans lequel Ena doit être : hésitant entre la haine, la rancoeur, et puis l'amour et l'affection aussi parce-bon, ce sont ses potes quoi. Le pauvre ! è_é Du coup les cicatrices sur ses mains, c'est quand il a creusé les sépultures ? (Je précise que les Valyriens ne creusent pas de tombes, ils creusent des trous dans les murs de la caverne et enferment les corps dedans !) Et son grand frère est mort dans l'incendie ? Sinon j'ai pas compris pourquoi la vieille femme était si importante : qu'est-ce qu'elle lui a révélé finalement ? Ses possibilités, tu veux dire qu'il pouvait devenir Traveler et laisser le domaine en héritage à son frère aîné ?

Sinon c'est tout parfait ! \o/
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Enaïah Anager

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Enaïah Anager EmptyDim 10 Nov - 19:25

Alors alors, on va reprendre point par point!

Grand dieu, ne t'en fait pas, je connais les emplois du temps surchargés pour les côtoyer de près. - seulement je les en**** parce que proute, je veux ma vie sociale XD -

Merci aussi pour tes compliments, j'ai toujours peur de sit mal me faire comprendre, soit que cela ne plaise pas. Pour le don, c'est d'autant plus difficile de dire que c'est pas un gros monstre qui va tuer tout le monder... de faire un truc surpuissant quoi... faut doser la choser et y'a toujours cette "crainte" que justement, il paraisse imbattable ou que sais-je. Breeeef.

pour Svrãtrsrt (quoi, ce nom, il est très bien! faut le copier coller pour pas se gourer et le dire très vite dix fois pour rigoler! *BAF* ) j’entends par fou comme on dirait nous "il est fou lui!" sans qu'il y ait réellement de problème mental derrière. D'autant que certaines réfections, son comportement en entier est tellement décalé par rapport à ce qu'en attend qu'on ne peut que penser ça... en sachant qu'il est probablement plus saint que n'importe qui - qu'Ena surtout xD -

Hum, effectivement pour le truc de la vieille femme, c'est pas totalement compréhensible, en vérité, si je commençais à expliquer, cela ferait 20 pages, et j’exagère pas... Le frère ainé est gravement malade, l'empêchant ainsi de prendre l'héritage. Là où la femme a son importance, c'est que c'est elle qui à fait découvrir à Ena les possibilités des plantes. Elle était en quelque sorte, son initiatrice, son professeur.

Pour les sépultures, j'avoue avoir penser ça dans la terre, vu qu'il est un homme des plaines, adorant la terre. Je peux changer, ça serait en effet plus fort s'il a creusé la roche avec ses mains et une autre pierre... ça expliquerait mieux.
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If Chrivan

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Ah oui d'accord, je comprends mieux ! Du coup tout est parfait \o/ J'aime beaucoup le rôle de la vieille femme ^^

Te voilà Traveler ! Notre tout premier ♥
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Enaïah Anager

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